À l’approche des municipales de 2026, la gauche angevine peine à afficher un front uni. Face à l’émergence de plusieurs listes concurrentes, le Parti communiste angevin tire la sonnette d’alarme dans un communiqué.
Le PCF appelle à l’union de la gauche pour les élections municipales de 2026. – © Adobe Stock
À un an des élections municipales, le paysage politique angevin à gauche semble se fragmenter. Alors que trois listes distinctes se dessinent, dont celle récemment annoncée par La France insoumise, la section angevine du Parti communiste français (PCF) tire la sonnette d’alarme.
Dans un communiqué, le parti appelle solennellement à une « construction commune » des forces de gauche, estimant qu’une telle division « compromettrait toute possibilité de porter une alternative politique crédible face à la majorité actuelle et à l’extrême droite ».
Créer un « projet collectif »
La prise de parole du PCF s’inscrit dans un contexte qu’il juge plus large que les seuls enjeux municipaux. « La situation d’Angers n’est pas isolée », écrit-il, en référence aux politiques nationales jugées « austéritaires » et marquées par une « casse sociale » attribuée au gouvernement Macron. Le parti critique notamment une gestion des finances publiques qui, selon lui, sert de prétexte à la « destruction méthodique de nos services publics, de nos biens communs, de notre solidarité ».
Dans ce cadre, ils estiment qu’« il ne s’agit pas seulement de gérer la ville : il s’agit de choisir quel modèle de société nous voulons construire ensemble ». Ils s’interrogent : faut-il « orienter les énergies collectives vers la satisfaction des besoins humains » ou « continuer à servir une vision de la ville réduite à son attractivité économique au profit d’une minorité » ?
Alors que se préparent diverses initiatives, portées par le collectif Demain Angers ou Angers Coopérative, le PCF s’inquiète de la multiplication des candidatures à gauche. « Ce serait une impasse politique, un affaiblissement face à la droite et à l’extrême droite, et surtout un renoncement à porter ensemble une véritable alternative sociale, écologique et démocratique pour Angers », prévient-il.
Rejetant toute logique de « personnalisation ou de présidentialisation du scrutin municipal », le parti insiste sur la nécessité d’un « projet collectif » élaboré « en lien direct avec les habitantes et les habitants ». Il propose à ce titre l’organisation prochaine d’une réunion entre les différentes forces de gauche, sans en préciser pour l’heure la date ni les modalités. Une manière, selon ses responsables, de « sortir par le haut » d’une situation qu’ils jugent préoccupante.
En cas d’échec de cette tentative de rapprochement, le PCF indique que ses adhérents « sauront trouver l’orientation la plus juste pour les angevines et les angevins ».
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