Des personnels de l’Université d’Angers inquiets face aux suppressions de postes
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Des personnels de l’Université d’Angers inquiets face aux suppressions de postes

Ce jeudi 12 juin, pendant que le vote du budget rectificatif de l’Université d’Angers avait lieu, plusieurs dizaines de membres du personnel étaient rassemblés devant la présidence afin de dénoncer les suppressions de postes à venir.

Des personnels de l’Université d’Angers étaient rassemblés ce jeudi 12 juin – © Angers.Villactu.fr

Le conseil d’administration de l’Université d’Angers était réuni ce jeudi 12 juin en début d’après-midi pour voter le budget rectificatif. Sous les fenêtres, des personnels de l’Université d’Angers ont manifesté leur inquiétude vis-à-vis d’un budget qu’ils qualifient « d’austère ».

« L’Université d’Angers a gagné 700 étudiants cette année. Le gouvernement et le rectorat ne nous accompagne pas dans cette croissance. Notre subvention baisse. Nous sommes parmi les universités les moins bien dotées de France », explique Hervé Christofol, enseignant-chercheur au sein de l’Université et militant au syndicat FSU (Fédération syndicale unitaire).

L’Université d’Angers figure parmi celles dont le financement par étudiant est le plus faible, entraînant un important déficit structurel. En 2024, elle touchait 5 377  € par étudiant. À titre d’exemple, ce montant s’élevait à 7 518 € à Nantes et à 6 484 € à Rouen.

Un déficit de 6 millions d’euros

Le conseil d’administration qui avait voté un premier budget en déficit de 9,7 millions d’euros il y a quelques mois devait acter avec ce budget rectificatif un déficit de 6 millions d’euros. « La présidente impose un plan de retour à l’équilibre qui va entraîner la suppression de vingt emplois, dont des enseignants-chercheurs et des personnels administratifs. C’est intolérable », ajoute Hervé Christofol qui redoute une surcharge de travail pour le personnel.

« On se sent complètement abandonné »

« Une hausse de 700 étudiants aurait dû conduire au recrutement de soixante-dix personnes. Au final, nous en perdons vingt emplois. On se sent complètement abandonné. Aujourd’hui, c’est l’État qui a la clé pour sortir l’Université d’Angers de ses difficultés ».

Pour Chloé Langeard, directrice du service culturel de l’Université d’Angers, les suppressions de postes prévus auront un impact conséquent sur la programmation : « Il y aura moins de projets culturels et moins de spectacles. »

Les personnels envisagent des boycotts des jurys du bac et des jurys de diplômes des facultés libres de l’Ouest (UCO).

Par Sylvain Réault.

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