Des familles à la rue : l’opposition municipale tire la sonnette d’alarme
Politique

Des familles à la rue : l’opposition municipale tire la sonnette d’alarme

L’opposition municipale s’inquiète que de nombreuses familles qui vivent dans les rues d’Angers ne soient pas prises en charge.

Sans domicile

De nombreuses familles dorment dans la rue à Angers – © Photo d’illustration Adobe Stock

Dans un communiqué de presse commun, les trois groupes d’opposition d’Angers (Angers Ecologique et Solidaire, Aimer Angers, Angers Citoyenne et Populaire), demandent que des solutions « dignes et décentes » soient trouvées pour les familles vivant actuellement à la rue.

« Depuis un peu plus d’une semaine maintenant nous sommes alertés par les associations et de nombreux bénévoles de la non-prise en charge de parents et d’enfants vivant dans les rues d’Angers. Le 14 juin dernier, les associations ont recensé pas moins de 20 adultes et 13 enfants qui ont dormi dans nos rues. Depuis janvier 2023, c’est la première fois que nous atteignons un tel chiffre », s’inquiètent-ils.

« Prochainement, notre ville devra accueillir des sans-abris venus de Paris, dans le cadre de l’organisation de la Coupe du monde de rugby et des Jeux Olympiques. Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas eu d’informations rassurantes qui permettraient de penser que nous pouvons les accueillir dignement », poursuivent les élus.

« Il est temps que notre collectivité et l’Etat travaillent activement ensemble pour mettre en place une véritable politique de prise en charge et d’accueil digne des personnes sans domicile fixe. Les nombreux citoyens qui acceptent d’ouvrir leurs portes ne peuvent pas pallier les manquements de l’état et des collectivités. Nous ne devons pas accepter qu’en 2023 des enfants et des familles dorment à la rue. Nous nous devons de trouver des solutions dignes et décentes pour les protéger. Les hausses des températures que nous connaissons et que nous allons connaitre durant l’été doivent nous réinterroger sur notre manière d’accompagner ces familles et sur la politique d’accueil que nous voulons mettre en place. Rappelons que le taux de mortalité des personnes à la rue est plus élevé durant l’été que l’hiver. Devons-nous rester sur ce constat et ne pas agir ? Nous ne le croyons pas. Nous, minorité angevine, proposons d’augmenter en urgence le nombre de places au 115, d’ouvrir rapidement des lieux d’accueil temporaires et d’ouvrir l’accès aux chambres d’hôtels vides pour les familles comme cela avait été le cas lors de la crise du COVID. Il ne doit pas y avoir d’enfants à la rue à Angers cet été », concluent les oppositions.