Dans le Maine-et-Loire, des projets de recrutement nombreux mais jugés difficiles
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Dans le Maine-et-Loire, des projets de recrutement nombreux mais jugés difficiles

Dans son étude des besoins en main d’œuvre dans le Maine-et-Loire, France Travail souligne d’importantes intentions d’embauche en 2024 malgré une tendance à la baisse, et des tensions de recrutements qui restent à un niveau élevé.

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Le domaine de la construction représente 5 % des intentions d’embauche en 2024. – © Adobe Stock

Une étude menée par France Travail, anciennement Pôle emploi, met en lumière les intentions d’embauche des entreprises en Maine-et-Loire pour l’année 2024. Bien que des signes de ralentissement soient perceptibles, le marché du travail reste dynamique dans le département.

Près d’un tiers des établissements interrogés prévoient d’effectuer des recrutements cette année, témoignant ainsi d’une demande de main-d’œuvre persistante. Une détente des tensions de recrutement est tout de même perceptible, mais conservent un niveau élevé.

Des intentions d’embauche importantes

Sur les 19 400 établissements interrogés dans le cadre de l’étude de France Travail, 23 % d’entre eux ont répondu à l’enquête. Au total, 4 500 entreprises envisagent des recrutements, soit une diminution de 6,7 % par rapport à l’année précédente.

Néanmoins, cela représente toujours un nombre significatif d’opportunités d’emploi, avec un total de 43 729 intentions d’embauche enregistrées en 2024, contre 46 857 en 2023. Les secteurs des services, de l’agriculture et de l’industrie figurent parmi les principaux recruteurs, représentant respectivement 50 %, 25 % et 10 % des intentions d’embauche.

Malgré cette dynamique, certains secteurs comme la construction connaissent une baisse notable de leurs intentions d’embauche, avec une diminution d’environ 28 % en Maine-et-Loire. De même, le secteur du commerce prévoit un tiers d’embauches en moins par rapport à l’année précédente.

Les métiers les plus recherchés sont ceux liés à l’agriculture, tels que viticulteurs, arboriculteurs, et maraîchers, « notamment en raison de la reprise d’activité après des crises telles que la grippe aviaire », précise Fabienne Picardat, directrice territoriale de Maine-et-Loire chez France Travail. Une augmentation des projets saisonniers est également observée, représentant 75 % des besoins en agriculture et en industrie.

Des projets de recrutements difficiles

Cependant, malgré ces intentions affichées, les recruteurs font face à des difficultés pour trouver des candidats adaptés. Environ six projets de recrutement sur dix sont jugés « difficiles », soit près de 59,2 %, en particulier dans les régions comme Cholet, les Mauges ou Segré, où le plein-emploi est atteint.

« Les entreprises doivent donc ajuster leurs méthodes de recrutement et être prêtes à compromettre leurs critères pour pourvoir efficacement leurs postes vacants », explique Fabienne Picardat.

Le bassin d’emploi d’Angers concentre une grande partie des intentions de recrutement de la région, avec plus de 21 000 projets recensés pour l’année 2024. Cependant, Angers ne bénéficie pas du plein-emploi, avec un taux de chômage de 7 % au dernier trimestre 2023.

« Malgré ces perspectives positives, les entreprises de la région font également face à des défis de recrutement, notamment liés à la motivation des candidats, au manque de compétences et à l’inadéquation des salaires », ajoute la directrice territoriale.

Par Eline Vion.