Coronavirus : l’Agence Régionale de Santé fait un point sur la situation en Pays de la Loire
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Coronavirus : l’Agence Régionale de Santé fait un point sur la situation en Pays de la Loire

Ce mardi après-midi, l’Agence Régionale de Santé tenait une conférence de presse pour faire le point sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus en Pays de la Loire. L’ARS a confirmé le décès d’une deuxième personne dans le Maine-et-Loire.

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« En Pays de la Loire, il n’y a pas de circulation intense du virus à l’heure actuelle », a rappelé Jean-Jacques Coiplet, Directeur général de l’ARS Pays de la Loire. « Toutefois la vague épidémique va toucher les Pays de la Loire. C’est une question de quelques jours avant que l’on soit concerné par cette vague épidémique. Chaque jour compte pour pouvoir prendre en charge au mieux les personnes qui seront le plus touchées ».

Le virus circulant partout sur le territoire, l’ARS ne communiquera plus de chiffres chaque jour. « Les tests seront uniquement dédiés aux personnes les plus fragiles et prioritaires », a prévenu Jean-Jacques Coiplet.

Les personnes contaminées par le Covid-19 ne présentant pas de symptômes graves sont invitées à rester chez elles et contacter dans un premier temps leur médecin traitant. Seulement si les symptômes venaient à s’aggraver, il faut alors prendre contact avec le Samu.

« Le 15 est saturé. Il ne faut pas que les urgences se retrouvent dans la même situation au risque que l’ensemble de nos hôpitaux et cliniques s’effondrent », a tenu à rappeler Jean-Jacques Coiplet.

Des propos qui ont été confortés par Laetitia Micaelli-Flender, Directrice générale du CHU de Nantes « Nous allons faire face à une crise sanitaire sans précédent. Nous espérons que les mesures de confinement vont permettre d’amoindrir la vague qui va nous toucher. »

Au CHU d’Angers comme à celui de Nantes, les recherches sont aujourd’hui focalisées sur le Covid-19 a indiqué la directrice du CHU de Nantes.

« Il y aura un avant et un après Covid-19. Nous faisons en sorte que les cicatrices soient les moins profondes possibles », a-t-elle ajouté.

Le 15 doit être réservé aux situations d’urgence

« Il est primordial que le nombre d’appels que les Samu reçoivent aujourd’hui en France diminue et se concentre sur les patients les plus graves pour lesquels il faut une prise en charge rapide. En plus du coronavirus, il y a toujours des infarctus, des AVC ou des arrêts cardiaques. Les 15 doivent rester en capacité de pouvoir répondre rapidement à ses urgences », a voulu souligné le Dr Joël Jenvrin, responsable médical du Samu 44.

La semaine dernière, le Samu 44 a reçu près de 18 000 appels contre 8 000 habituellement.

Des étudiants ainsi que des médecins, parfois retraités, ont été formés ces derniers jours afin de venir prêter main forte au Samu.

Deux décès dans le Maine-et-Loire

« Il faut soutenir celles et ceux qui sont au front. Toutes les mesures citoyennes de respect des gestes barrières et du confinement sont autant de vies sauvées et de soignants protégés. Je n’ai jamais vu une telle mobilisation et un tel engagement des soignants », a poursuivi Jean-Jacques Coiplet.

Depuis le début de la crise, l’Agence Régionale de Santé a pu retrouver plus de 1 000 « cas contact » évitant ainsi qu’à leur tour ils deviennent contaminant.

A cette heure, 109 cas ont été recensés dans la région dont cinq personnes touchées par le coronavirus en service de réanimation. Huit autres cas sont en attente du diagnostic mais également placés en réanimation. Au total, trois personnes sont prises en charge au CHU d’Angers.

Aujourd’hui, 450 lits de réanimation sont disponibles dans la région. « Nous avons encore de la marge mais nous ne savons pas quelle hauteur aura la vague. Il faut se préparer à un afflux très important de patients », a précisé le Directeur général de l’ARS Pays de la Loire.

Un deuxième décès en Maine-et-Loire a été annoncé. Cet homme de 91 ans est décédé il y a deux jours au CHU d’Angers. Le premier décès était une personne originaire du Maine-et-Loire mais prise en charge dans le Nord de la France.

L’intérêt de porter un masque a également été évoqué. Pour le Dr Thierry Le Guen, responsable veille sanitaire et situations sanitaires exceptionnelles à l’ARS Pays de la Loire, « le port d’un masque n’a aucun intérêt sauf si la personne est malade. Il faut les laisser aux soignants qui en ont besoin ».