Ce couple angevin se lance dans la création d’un documentaire entre voyage et engagement
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Ce couple angevin se lance dans la création d’un documentaire entre voyage et engagement

Lucile Bossé et Kylian Naudin ont décidé d’explorer ensemble une partie de l’Europe et l’engagement citoyen à travers un documentaire intitulé « Les Routes du Possible », mêlant road trip à moto et entretiens intimistes.

Lucile Bossé et Kylian Naudin se lancent dans une nouvelle aventure. – © Angers.Villactu.fr

Cinq ans après la création de leurs sociétés de production audiovisuelle baptisées 1 Angle 2 Vue pour les films de mariage et Empreintes Nomades à destination des entreprises, le couple angevin Lucile Bossé, 31 ans, et Kylian Naudin, 29 ans, se lance dans un projet documentaire d’envergure.

Intitulé « Les Routes du Possible », ce film entend explorer ce qui pousse des individus à créer, entreprendre, se relever. Une quête intime et collective, qui va se construire au fil d’un road trip à moto et d’une série d’entretiens.

Un projet artistique et humain

Le documentaire s’appuie sur un dispositif double : d’un côté, un voyage à moto à travers l’Europe, de l’autre, des interviews de femmes et d’hommes aux parcours variés, avec notamment des chefs d’entreprise, artistes, sportifs, figures politiques ou associatives. Le fil conducteur : « montrer que tout projet, quel qu’il soit, passe par des phases de doute, d’élan, d’échec, et que chacun avance à son rythme », résume Lucile Bossé.

« On voulait faire un film de voyage, mais pas seulement, explique Kylian Naudin. On a voulu aller plus loin, faire un parallèle entre notre cheminement personnel et les récits de ceux qu’on interviewe. Le voyage devient une métaphore du parcours de projet ».

Le couple, qui avait déjà tenté un périple en Afrique à vélo en 2020, interrompu par la pandémie, veut cette fois « aller au bout » de l’idée.

Initialement prévu jusqu’en Algérie et au Maroc, le trajet a été révisé pour des raisons de sécurité et d’autorisation administrative. Le duo traversera donc la France et l’Espagne avec possiblement une escale en Italie : « Voyager à moto, c’est aussi une manière d’aller à la rencontre des gens, de rester proche du terrain. C’est une forme de liberté, mais aussi un vrai défi, notamment pour moi qui n’aime pas particulièrement la moto », confie Lucile Bossé.

Le documentaire mêlera donc des images de route, de bivouacs et de rencontres, avec les paroles de celles et ceux qui ont accepté de se livrer. Parmi eux : Céline Urbain, entrepreneure dans la logistique, Claire Supiot, ex-nageuse olympique devenue athlète paralympique, Vincent Collet, ancien sélectionneur de l’équipe de France de basket, ou encore Laurent Gounelle, auteur, et Christophe Béchu, maire d’Angers. « Chaque parcours raconte un combat, un engagement, une forme de résilience », souligne Kylian.

L’objectif affiché est autant artistique qu’humain : « Ce qui nous anime, c’est de montrer que derrière chaque réussite, il y a des remises en question, des instants de solitude, des échecs. On veut casser l’image lisse souvent véhiculée sur les réseaux. Créer un documentaire qui dit aussi la vulnérabilité », poursuit-il.

« On peut toujours avancer »

Le projet est ambitieux. Le couple autofinance une partie du tournage et cherche activement des soutiens, tant financiers que techniques. Budget total estimé : 200 000 euros. « On investit personnellement 35 000 euros. On espère aussi trouver un diffuseur pour donner plus de portée au film », précise Kylian. Une avant-première est d’ores et déjà envisagée à Angers, en partenariat avec le Pathé.

Au-delà de l’aspect cinématographique, l’équipe prépare aussi un podcast parallèle, où les interviews seront diffusées dans leur intégralité. « Cela permettra de prolonger les échanges, d’aller plus loin dans les témoignages », explique Lucile. Une stratégie de communication est également prévue sur les réseaux sociaux et via leur site internet, Empreintes Nomades.

Pour les deux réalisateurs, ce projet est aussi l’aboutissement d’un chemin personnel. « Ces cinq dernières années, on a beaucoup travaillé pour des clients, dans la communication, dans les films de mariage. On avait besoin de reprendre un souffle, de revenir à quelque chose de plus personnel, de plus engagé, affirme Lucile. Ce film, c’est aussi une pause pour nous, une occasion de redonner du sens à ce qu’on fait ».

D’ici là, il leur faudra affronter les aléas du voyage, les incertitudes budgétaires et administratives. Mais le duo reste confiant : « Ce projet, c’est notre manière de dire qu’on peut toujours avancer. Même avec peu, même en dehors des circuits habituels. »

Et de conclure : « Si on peut inspirer ne serait-ce qu’une personne à croire en son idée, alors ce sera réussi. »

Par Eline Vion.

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