Budget 2026 : des élus du Maine-et-Loire réagissent aux propositions de François Bayrou
Politique

Budget 2026 : des élus du Maine-et-Loire réagissent aux propositions de François Bayrou

Ce mardi 15 juillet, le Premier ministre François Bayrou a annoncé une série de mesures avec pour objectif de réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies dès 2026. Dans le Maine-et-Loire, certains élus veulent aller plus loin.

François Gernigon député de la 1re circonscription du Maine-et-Loire © Baptistothène de Milet – Wikipedia

Les grandes orientations du budget 2026 ont été présentées par le Premier ministre ce mardi 15 juillet à l’occasion d’une conférence de presse. L’objectif est de réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies dès 2026 et de ramener la dette à 2,8 % du PIB en 2029. Parmi les propositions marquantes, François Bayrou a annoncé la volonté du gouvernement de supprimer deux jours fériés, citant comme exemples le « lundi de Pâques » et « le 8-Mai ».

Le locataire de Matignon a également prévu de faire de 2026 « une année blanche ». Ainsi, le barème des impôts, des prestations sociales et des retraites sera gelé l’année prochaine. François Bayrou a annoncé la création d’une « contribution de solidarité » pour les Français « les plus fortunés », mais également son intention de faire « la chasse aux niches fiscales inutiles, inefficaces ».

Par ailleurs, le gouvernement souhaite demander 5,3 milliards d’euros d’économies aux collectivités en 2026. Les remboursements des médicaments et les affections longue durée seront revus. Enfin, François Bayrou veut proposer d’ici la fin de cette année un projet de loi pour créer « une allocation sociale unifiée ».

« L’effort demandé doit être équitablement réparti entre tous les acteurs »

Les sénateurs de Maine-et-Loire Emmanuel Capus (Horizons) et Corinne Bourcier (DVD) se sont montrés plutôt satisfaits de ces annonces. « Nous saluons la volonté du gouvernement de diminuer les dépenses publiques, un impératif que nous défendons depuis longtemps au Sénat. Mais je regrette que la moitié de l’effort budgétaire, estimé à 43 milliards d’euros, repose sur une augmentation de l’effort fiscal des contribuables. C’est une orientation à laquelle j’ai toujours été fermement opposé », pointe toutefois Emmanuel Capus.

« Comme rappelé lors de la conférence de presse, nous devons diminuer nos dépenses afin d’assainir nos finances publiques. Mais cette exigence ne doit pas se traduire par des mesures déséquilibrées, qui feraient peser l’effort seulement sur une catégorie de Français. C’est pour cette raison que je me suis toujours opposée à l’augmentation des impôts. L’effort demandé doit être équitablement réparti entre tous les acteurs. Pour cela, il doit se baser sur des réformes structurelles, à l’instar de la rationalisation de la gestion immobilière de l’État », ajoute Corinne Bourcier.

« La remise en cause des 35 heures doit revenir dans le débat public »

De son côté, François Gernigon (Horizons), député de la 1re circonscription du Maine-et-Loire, aimerait aller plus loin. « L’annonce d’une année blanche en 2026, marquée par le gel des dépenses de l’État et des prestations sociales, est une mesure d’urgence utile dans un contexte d’endettement structurel, indique-t-il. Mais cette décision, aussi nécessaire soit-elle, ne saurait suffire sans un changement de cap plus profond. C’est en remettant le travail et la production au centre de notre pacte collectif que la France pourra sortir de l’impasse ».

Pour le député, « la remise en cause des 35 heures doit revenir dans le débat public. Non pour imposer un modèle uniforme, mais pour ouvrir des marges de liberté à ceux qui veulent travailler davantage et améliorer leur pouvoir d’achat ». L’élu défend également une réforme du système d’indemnisation chômage. « Refuser un CDI à l’issue d’un CDD ne peut plus ouvrir les droits au chômage », conclut-il.

Par Sylvain Réault.

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