Politique

« Biopole : un désastre financier, un échec écologique », selon la liste Servrir Angers

Dans un communiqué de presse, la liste « Servrir Angers » menée par Laurent Gérault s’attaque à Biopole, le centre de valorisation des déchets ménagers, implanté à Saint-Barthélémy d’Anjou :

« D’après le compte rendu de la Commission « Développement Durable et Environnement » d’Angers Loire Métropole datant du mois de février 2014 concernant biopôle : « Les objectifs de performances ne sont pas atteints » et « Actuellement, le coût de traitement des OMR de Biopole est plus élevé que prévu compte tenu des frais d’évacuation ou d’enfouissement du compost ».

La municipalité et l’Agglomération ont joué à l’apprenti sorcier sur ce sujet, prétendant devenir le leader en France du tri des déchets. Elle n’a pas été capable de tirer les enseignements des expériences réalisées en Allemagne. 60 millions d’euros ont été investis sans avoir à ce jour de solution pérenne. Le dossier a été quelque peu oublié dans cette campagne ! Aujourd’hui l’échec est cuisant : un compost non viable, interdit en Agriculture Biologique.

La plupart de ce compost part en décharge: un comble pour une unité de tri des déchets qui prône le respect de l’environnement !

Des procédures juridiques sont en cours entre VINCI, VEOLIA et l’Agglomération. Toutes les parties se rejettent la responsabilité. Ce dossier aura un coût important pour l’agglomération en raison de la légèreté avec laquelle il a été traité. Raison supplémentaire pour maitriser nos investissements. Nous devrons tout d’abord faire un audit technique et juridique, développer le tri notamment des bio-déchets, créer des partenariats avec les commerçants et grandes surfaces sur les déchets, avoir une politique d’éducation à l’environnement forte, de laisser le temps aux Angevin(e)s de prendre leurs marques, et ainsi de les accompagner au quotidien dans ce changement. Tout changement d’habitude nécessite du temps, de l’énergie, mais aussi de la pédagogie: chose que la municipalité actuelle n’a pas fait jusqu’au bout. Mais surtout créer des coopérations avec d’autres collectivités pour définir une filière de traitement global des déchets, pour un coût maitrisé.

La Taxe d’enlèvement des déchets ménagers a en effet augmentée de plus de 10% sur ce mandat avec un service qui a diminué. L’enjeu est double : écologique et financier ! »