Après plus d’un mois de mobilisation, la grève prend fin au service d’oncologie pédiatrique du CHU d’Angers
Santé

Après plus d’un mois de mobilisation, la grève prend fin au service d’oncologie pédiatrique du CHU d’Angers

Au terme de sept réunions de négociation, la direction du CHU d’Angers et le syndicat FO sont parvenus à un compromis sur la prime de soins critiques, mettant un terme à six semaines de grève dans le service d’oncologie pédiatrique.

L’équipe d’oncologie pédiatrique du CHU d’Angers a obtenu gain de cause. – © Archives – Force Ouvrière – CHU d’Angers

Après six semaines de grève, la direction du CHU d’Angers et l’équipe d’oncologie pédiatrique, représentée par le syndicat Force Ouvrière (FO), sont parvenues à un accord sur le versement de la prime d’exercice en soins critiques. Le mouvement, entamé le 10 septembre, a officiellement pris fin lundi 20 octobre avec la signature d’un protocole de sortie de grève.

Selon un communiqué du CHU, l’accord « porte sur les modalités de versement de la prime d’exercice en soins critiques » et met un terme à un conflit qui aura nécessité « sept réunions de négociations ». La direction rappelle que cette prime « ne pouvait pas être versée à 100 % dans ce service pour des raisons réglementaires ni de façon rétroactive ».

Une prime adaptée à un service « mixte »

L’un des points centraux de l’accord concerne la reconnaissance du caractère spécifique du service d’oncologie pédiatrique, qui combine « des lits d’hospitalisation conventionnels et des lits de soins critiques ». Le CHU précise que les modalités de versement de la prime « seront simplifiées et adaptées » à cette organisation particulière.

Les professionnels à temps plein percevront désormais 66 % de la prime d’exercice en soins critiques, soit 77,88 € bruts mensuels. Ce mode de calcul, indique la direction, permettra « d’éviter des variations trop importantes des montants versés mensuellement ».

La situation des agents exerçant partiellement en soins critiques a également été prise en compte : ceux qui travaillent au moins 50 % de leur temps sur ces lits bénéficieront d’une part de la prime. Ces dispositions entreront en vigueur à partir du 1er novembre, avec une réunion de suivi prévue au premier trimestre 2026.

Le CHU souligne que « la signature de cet accord et de son suivi est le fruit d’un dialogue constructif entre la direction de l’établissement et l’équipe d’oncologie pédiatrique » et affirme qu’il permet de « réaffirmer le rôle essentiel de ces professionnels dans la prise en charge des jeunes patients ».

FO salue « une victoire collective »

Du côté du syndicat Force Ouvrière, le ton est à la satisfaction. Dans un communiqué, FO estime que « la grève permet l’obtention de la prime pour tous ». Le syndicat se félicite que « les trois derniers collègues encore exclus par la direction de l’accès à la prime de soins critiques ne le seront plus ».

Selon FO, « la grève aura permis d’obtenir l’attribution de la prime à 34 collègues exerçant uniquement dans le service d’hospitalisation conventionnel », où les deux tiers des lits relèvent des soins critiques. Trois autres salariés, dont l’activité sur ces lits est estimée à 50 %, percevront « eux aussi une partie de la prime ».

Le syndicat souligne la « détermination » et « l’organisation collective » de l’équipe durant « plus d’un mois et demi de mobilisation ». « L’oncologie pédiatrique vient de démontrer que les avancées sont possibles au CHU d’Angers », conclut FO, estimant que cet accord pourrait « ouvrir la voie à d’autres améliorations des conditions de travail et de rémunération ».

 

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