Santé

Angers à la pointe en matière de nano-médicaments

A l’occasion de la visite du vice-président de la Région Christophe Clergeau, la filière angevine des nano-médicaments a été présentée par le professeur Jean-Pierre Benoîst.

Avec son CHU et son université, Angers est à la pointe en matière de nano-médecine. Jean-Pierre Benoist, chercheur en pharmacie qui travaille depuis plus de dix ans avec une cinquantaine de collaborateurs dans une unité mixte Inserm-Université, tente de mettre au point des nano-médicaments.

Son travail et celui de son équipe a été présenté la semaine dernière à l’occasion de  la visite du vice-président de la Région Christophe Clergeau, accompagné du maire d’Angers, Frédéric Béatse.

D’ici quelques années, les nano-médicaments auront remplacé bon nombre de médicaments traditionnels. Ces nano-médicaments seront capables de traiter directement la tumeur ou les lésions qu’ils doivent guérir. Par rapport aux médicaments conventionnels, ils permettront de limiter les effets secondaires et de renforcer les traitements.

Les premiers essais cliniques devraient avoir lieu au CHU d’Angers d’ici deux à trois ans. Leur mise sur le marché pourrait intervenir dans cinq ou six ans.

Pour permettre une meilleure exploitation des découvertes réalisées, l’entreprise Carlina technologies a vu le jour en 2010, incubée par Angers Technopole. Elle est désormais hébergée dans la pépinière bio tech d’Angers Loire Développement, rue Hamsler, à deux pas du CHU. Carlina technologies, avec ses quatre salariés, s’est notamment spécialisée dans la fabrication des capsules nanoscopiques

Du côté de l’enseignement supérieur, l’université d’Angers a mis en place Nanofar. Développé en partenariat avec cinq autres universités européennes, ce diplôme en nanomédecine a intégré le programme très sélectif Erasmus mundus et permet d’accueillir douze jeunes doctorants parmi les plus en pointe et originaires de tous les continents.

Par ailleurs, le CHU et l’université angevine souhaitent lancer au second semestre 2014, une structure unique en Europe, baptisée « Vectoris ». Elle regroupera une dizaine de personnes qui auront pour mission de fabriquer les lots expérimentaux de nano-médcaments déstinés aux essais cliniques.