À l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU, un rassemblement s’est tenu ce mardi 2 décembre devant la préfecture de Maine-et-Loire pour « maintenir la pression sur le gouvernement ».

Entre 100 et 200 manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de Maine-et-Loire. – © Angers.Villactu.fr
À Angers, les syndicats CGT, Solidaires et FSU ont organisé ce mardi 2 décembre, un rassemblement place Michel Debré, devant la préfecture de Maine-et-Loire. Environ 200 personnes selon les syndicats, et entre 100 et 150 selon les renseignements, ont répondu présent.
Les représentants syndicaux ont pris la parole aux alentours de 12 h 30 pour rappeler leurs inquiétudes face aux mesures discutées dans le cadre du budget 2026, notamment dans la fonction publique, la santé ou encore les prestations sociales.
Le mouvement s’inscrivait dans une journée nationale contre l’austérité et pour la revalorisation des salaires. Quatre rassemblements étaient annoncés dans le département. Aucun n’a véritablement mobilisé. À Cholet, 45 personnes se sont déplacées, 43 à Saumur et 34 à Segré-en-Anjou Bleu.
« Une urgence sociale »
Pour Xavier Dupeyroux, secrétaire de l’union départementale CGT, la mobilisation du jour vise surtout à maintenir un cadre collectif. « L’idée, c’est de continuer à mettre la pression sur le gouvernement et surtout de contribuer à mettre en place des assemblées générales dans les entreprises », a-t-il affirmé. Selon lui, les discussions budgétaires « engagent des choix de société qui concernent directement le monde du travail ».
Le responsable syndical souligne par ailleurs que le contexte de fin d’année rend la mobilisation plus difficile, mais sans altérer la détermination du mouvement : « La période n’est pas forcément la meilleure pour mobiliser les gens, mais cela ne change rien à l’urgence sociale que nous pointons depuis plusieurs mois », estime-t-il.
Même analyse du côté de la FSU. Christophe Hélou rappelle que les revendications portent autant sur les salaires que sur les moyens alloués aux services publics. « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas nombreux qu’il n’y a pas de colère », explique-t-il. « Les personnels voient leurs conditions de travail se dégrader et les perspectives budgétaires n’apportent aucune réponse solide. »
Le représentant insiste également sur la nécessité d’un travail unitaire. « On a besoin de construire des mobilisations qui durent, avec des échanges sur chaque lieu de travail, pour que les salariés puissent décider eux-mêmes de la suite à donner », poursuit-il.
Une mobilisation appelée à se poursuivre
À l’issue du rassemblement, les organisations syndicales ont indiqué vouloir multiplier les temps d’échanges dans les entreprises et les administrations dans les prochains jours. Les représentants assurent que la mobilisation pourrait se prolonger en fonction des discussions parlementaires et des décisions gouvernementales.
Selon Xavier Dupeyroux, « le mois de décembre sera déterminant », tandis que Christophe Hélou résume l’enjeu du moment : « Ce qui se joue dans ce budget, c’est la manière dont on choisit de financer ou non les services publics et la protection sociale. Les salariés veulent être entendus. »
Par Eline Vion.
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