À Angers, les hôteliers dressent un bilan mitigé à mi-saison
Economie

À Angers, les hôteliers dressent un bilan mitigé à mi-saison

Au cœur de l’été, dans les rues d’Angers, les touristes sont au rendez-vous afin de découvrir la ville. Chez les hôteliers, à la moitié de la saison, le bilan est mi-figue, mi-raisin, tandis que l’office du tourisme constate une hausse du nombre de touristes.

Le mois de juillet a été plus calme dans les hôtels angevins – © Archives Angers.Villactu.fr

Malgré les travaux qui entourent l’office de tourisme d’Angers avec le réaménagement de la place Kennedy, sa fréquentation est un bon indicateur afin de savoir si les touristes répondent présents. Du 1er mai au 31 juillet 2025, 59 648 visiteurs ont poussé les portes de l’office de tourisme, soit une hausse de 9 % par rapport à 2024. « Les flux vélos sont en forte hausse par rapport à 2024, sur l’ensemble des véloroutes (Loire à Vélo, Vélo Francette, Vallée du Loir à vélo), au bénéfice notamment d’une météo particulièrement favorable au cours des trois derniers mois », rapporte Olivier Bouchereau, responsable presse et observatoire au sein de Destination Angers.

Un mois de juillet plus calme

La fréquentation de la clientèle étrangère reste stable autour de 26 %, avec les Britanniques, suivis par les Espagnols, les Allemands, les Néerlandais et les Belges. Chez les hôteliers, le bilan à mi-saison est très variable selon les établissements. À la tête de deux établissements, l’hôtel Kyriad à Beaucouzé et Le Logis à Angers, Guillaume Gardin se montre plutôt satisfait.

« Le premier semestre 2025 est meilleur que l’année dernière, avec un chiffre d’affaire en hausse de près de 10 %. Le mois de juin a été bon, juillet un peu plus poussif, malgré le passage dans nos hôtels du Tour de France femmes et hommes », indique l’hôtelier.

À l’hôtel Markus (anciennement 21 Foch), situé au cœur d’Angers, les mois de mai et juin ont été particulièrement bons, avec près de 50 % de clientèle étrangère, dont de nombreux Anglais et Américains. « Le mois de juillet a été un peu plus calme », remarque Franck Boisseau, co-gérant de cet établissement de 14 chambres. Toujours dans l’hyper-centre d’Angers, l’hôtel Saint-Julien et ses 33 chambres fait grise mine, avec un taux d’occupation et un chiffre d’affaire en baisse en juillet, respectivement de 15 % et 20 %. « L’année 2024 avait été très bonne. Lorsqu’il fait moins beau, une ville comme Angers en profite, car les gens délaissent les stations balnéaires, constate Florian Crouzat, co-gérant de l’hôtel. La conjoncture joue également un rôle, avec un nombre de jours réservés moindre qu’auparavant ».

Des réservations de dernière minute

À contrario, au château des Forges, Nathalie Busson, sa directrice, également présidente du Club hôteliers d’Angers, a plutôt le sourire. Le taux d’occupation a augmenté de 3 % au mois de juin. « Les prix moyens quant à eux sont en hausse sur ces trois derniers mois », souligne-t-elle.

À 50 minutes d’Angers, la ville de Saumur attire chaque année de nombreux touristes. Aux Terrasses de Saumur, un établissement de 35 chambres, les trois derniers mois ont été particulièrement bons également. Le mois dernier s’est clôturé avec une hausse du taux d’occupation de 10 %. « La très bonne météo a été un facteur d’attractivité pour le territoire saumurois », avance Nadir Mouna, directeur de l’établissement.

Tous les hôteliers interrogés font le même constat. Depuis la crise sanitaire et l’inflation, les réservations de dernière minute sont en très nette augmentation, rendant difficile les prévisions pour les semaines à venir.

Par Sylvain Réault.

Suivez toute l’actualité d’Angers sur la chaîne WhatsApp d’Angers Villactu.