Subventions, mobilités douces, rénovations énergétiques… Retour sur les différents points abordés mardi soir par les élus d’Angers Loire Métropole.

Les élus d’Angers Loire Métropole ont adopté plusieurs mesures le mardi 10 juin dernier. – © Fotolia
Réunis mardi 10 juin en conseil communautaire, les élus d’Angers Loire Métropole (ALM) ont voté plusieurs mesures concernant les mobilités douces, la rénovation énergétique, l’aménagement urbain ou encore le sport et l’insertion. En fin de séance, la subvention accordée à l’Institut Confucius a ravivé le débat sur l’influence de la Chine au sein des collectivités locales.
Plusieurs aides pour de nouveaux aménagements
Parmi les décisions prises lors du conseil figure la validation du financement d’un projet issu du budget participatif angevin de 2021. Il s’agit de créer une voie verte reliant le quartier de la Roseraie au parc du Hutreau, dans une logique de sécurisation des cheminements piétons et cyclables.
Le projet se décline en deux volets, avec dans un premier temps, un itinéraire piétonnier depuis la place Jean-Vilar, pris en charge par la Ville d’Angers (20 000 euros), mais également un tronçon cyclable au niveau de la RD312 en direction de Sainte-Gemmes-sur-Loire, financé par ALM (230 000 euros).
La collectivité a également voté l’octroi d’aides financières à trois communes membres pour des opérations de rénovation thermique dans le cadre d’un dispositif de soutien à la performance énergétique des bâtiments publics les plus fréquentés. Il s’agit d’Avrillé, pour la salle de sport du complexe Delaune (1,68 million d’euros de travaux, aidés à hauteur de 100 000 €), Saint-Clément-de-la-Place, pour la rénovation du bâtiment communal « la Corderie » (84 281 €), ainsi que Soulaire-et-Bourg, pour son école (95 368 €).
Toujours sur le terrain des équipements, la commune de Rives-du-Loir-en-Anjou bénéficiera d’un soutien de 283 000 € pour la construction d’une salle de sport comprenant un mur d’escalade de niveau national. Le projet, estimé à 943 333 € HT, vise à accueillir des compétitions allant de l’échelle départementale au niveau national.
Autre point plus inattendu, le cas des chariots de supermarché abandonnés dans l’espace public. Le magasin Intermarché de la place du Chapeau de gendarme sera exonéré de la redevance liée à l’enfouissement de câbles électriques, nécessaires à l’installation d’un dispositif bloquant les roues des caddies hors périmètre.
Un vœu de soutien à Envie 49
En clôture de séance, les élus ont voté un vœu en soutien à l’association Envie 49, acteur majeur du réemploi solidaire, menacé par la perte d’un marché logistique confié à un concurrent privé, le groupe Brangeon. 130 emplois sont concernés, dont une majorité en insertion. Les élus ont appelé les éco-organismes mandatés par l’État « à prendre davantage en compte les critères sociaux et environnementaux dans l’attribution des marchés ».
De nouvelles désignations
Suite au décès de Jacques-Olivier Martin, Roch Brancour lui succède comme représentant d’ALM dans les structures Alter (SAEML, SPL Alter public et Alter services). Un mandat spécial lui est attribué, avec une rémunération annuelle maximale fixée à 32 000 € bruts. William Boucher rejoint quant à lui la commission transition écologique.
Une subvention controversée pour l’Institut Confucius
Enfin, la séance a été marquée par une intervention de Céline Véron (Place Publique) sur la subvention de 10 000 euros allouée à l’Institut Confucius d’Angers pour 2025, montant s’ajoutant aux 5 000 euros versés par la Ville. La conseillère communautaire s’est inquiétée d’un soutien public à un « outil d’influence d’État étranger », citant les thématiques du Tibet, de Taïwan ou des Ouïghours comme susceptibles d’être censurées.
Président de l’institut, Benoît Pilet a défendu son indépendance : « Nous sommes le seul Institut Confucius en France à ne pas relever du ministère chinois. » Il a assuré qu’aucune intervention culturelle n’avait été soumise à validation externe, et qu’une censure entraînerait la dissolution immédiate de la structure.
Christophe Béchu, président de la communauté urbaine, a rappelé que la collectivité respecte les engagements pris jusqu’à la fin du mandat, tout en laissant entendre qu’une réévaluation serait possible à l’avenir : « Ce sont des choses qui auront peut-être vocation à être réexaminées. »
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