Les locataires devront-ils bientôt contribuer à la taxe foncière ? C’est en tout cas le souhait de l’Union nationale des propriétaires immobiliers de Maine-et-Loire (UNPI 49).

Sophie Bottu, Patrice Vernier-Esnault et Michel Crasnier, de l’Union nationale des propriétaires immobiliers de Maine-et-Loire – © Angers.Villactu.fr
Entre 2014 et 2024, la taxe foncière a augmenté en France en moyenne de 37,3 %. « Sur les dix dernières années, la hausse de l’impôt foncier est 1,9 fois supérieure à l’inflation. La taxe foncière a augmenté quasiment deux fois plus entre 2019 et 2024 (+ 22,6 %) qu’entre 2014 et 2019 (+ 11,9 %). Cette accélération n’est pas due au fait que les collectivités ont massivement relevé leur taxe foncière, mais à une revalorisation légale des valeurs locatives, assiettes de l’impôt, presque trois fois plus forte entre 2019 et 2024 (+ 16,7 %) qu’entre 2014 et 2019 (+ 5,8 %) », indique l’Union nationale des propriétaires immobiliers.
Une taxe foncière particulièrement élevée à Angers
Pour les propriétaires, cet impôt local qui finance des équipements profitant à tous les habitants est de plus en plus difficile à supporter. Les propriétaires angevins sont plutôt mal lotis. Si la préfecture de Maine-et-Loire a longtemps été la première ville de France ayant le taux de taxe foncière le plus élevé, elle a été dépassée en 2023 par Grenoble. La capitale des Alpes affiche un taux de 67,93 % contre 56,42 % à Angers.
Vers une participation des locataires ?
Pour soulager les propriétaires, l’Union nationale des propriétaires immobiliers de Maine-et-Loire (UNPI 49) a une idée qui ne devrait pas plaire aux locataires. « Les locataires n’ont plus la taxe d’habitation à payer. Pour autant, ils profitent de tous les services municipaux, sans rien payer », déplore Patrice Vernier-Esnault, président de l’UNPI 49.
Si un retour de la taxe d’habitation est exclu, l’UNPI 49 souhaiterait une participation des locataires à la taxe foncière. « Cela pourrait s’appliquer dans les quittances de loyer », avance Sophie Bottu, vice-présidente de l’UNPI 49.
« Le risque est de ne plus avoir de nouveaux investisseurs et donc d’augmenter la pénurie de logements », poursuit Patrice Vernier-Esnault.
Vers de nouvelles hausses de la taxe foncière ?
L’instabilité politique actuelle n’est pas non plus faite pour rassurer les représentants de l’UNPI. « Si les communes se sont assagies », comme le constate Patrice Vernier-Esnault, la baisse des subventions de l’État à destination des communes leur fait craindre de nouvelles hausses de la taxe foncière dans les années à venir.
Par Sylvain Réault.
Suivez toute l’actualité locale en vous abonnant à nos newsletters.
