L’immobilier d’entreprise résiste à la conjoncture dans le Maine-et-Loire
Urbanisme

L’immobilier d’entreprise résiste à la conjoncture dans le Maine-et-Loire

Malgré un contexte économique tendu, le marché de l’immobilier d’entreprise a conservé une dynamique soutenue dans le département, notamment grâce à l’activité du secteur tertiaire à Angers.

En 2024, le marché de l’immobilier d’entreprise est resté dynamique en Maine-et-Loire – © Angers.Villactu.fr

Dans un climat économique incertain, marqué par l’inflation, le durcissement des conditions de financement et les tensions géopolitiques, le marché de l’immobilier d’entreprise du Maine-et-Loire fait preuve de solidité.

C’est ce que montre la dernière édition de l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise, présentée le 4 juin dernier à Angers par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Maine-et-Loire et le Club Immobilier Anjou.

Le tertiaire angevin enregistre un niveau record

« Après une contraction du marché en 2023, le marché du bureau retrouve en 2024 un haut niveau d’activité », explique le rapport. Près de 53 500 m² ont été commercialisés en 2024, un « niveau record depuis la création de l’Observatoire ». Ce dynamisme s’inscrit « à contre-courant des tendances nationales », où les grandes métropoles enregistrent un repli des volumes commercialisés.

« Ce total élevé est imputable à l’arrivée de nouveaux programmes au sein de la métropole angevine (Gare, Orgemont, Saint-Serge…) et plus particulièrement à une transaction d’ampleur comme la Caisse des Dépôts (11 000 m²) », décrit l’Observatoire.

Une recomposition du commerce de détail

Le marché des locaux d’activités et entrepôts reste, lui aussi, actif avec 122 000 m² commercialisés dans le département en 2024. Si ce volume est en léger retrait par rapport à l’année précédente, l’Observatoire souligne tout de même que « la rareté foncière a imposé une forme de sélection naturelle avec pour effet d’avoir stabilisé les chiffres autour d’un socle plus réaliste. »

Dans l’agglomération angevine, les surfaces commercialisées diminuent (53 500 m² en 2024 contre 61 000 m² en 2023), mais cette baisse est compensée par un nombre croissant d’opérations avec « 35 transactions de plus enregistrées en 2024 », ce qui témoigne, selon l’Observatoire, du « dynamisme du secteur ».

Hors de la métropole, les autres territoires montrent également leur capacité de résistance. Le marché s’est « maintenu au sein de Cholet Agglomération » avec 36 000 m² commercialisés, tandis que le Saumurois a affiché une « stabilisation de l’activité » à hauteur de 12 500 m². Le rapport note également que les « constructions de bâtiments en comptes propres restent toujours nombreuses » sur l’ensemble du département.

Dans le commerce de détail, l’année 2024 s’inscrit dans la continuité de l’exercice précédent. À Angers, le marché a connu « une légère progression par rapport à 2023 » et présente « toujours une faible vacance ». L’analyse sectorielle confirme des tendances déjà observées avec une « forte demande sur les métiers de bouche et la restauration », un « fort développement des services à la personne », tels que la coiffure et le barbier, ainsi qu’un « déclin de l’équipement de la personne », notamment dans le prêt-à-porter.

 

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