Au CHU d’Angers, les difficultés de stationnement suscitent l’agacement des soignants comme des visiteurs selon La France Insoumise 49, qui dénonce une situation « devenue insupportable », tandis que la direction de l’établissement défend « une politique volontariste ».
Le stationnement autour du CHU d’Angers est décrié par LFI 49. – © Angers.Villactu.fr
Les difficultés de stationnement au Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers suscitent de vives réactions. Dans un communiqué publié le 6 novembre dernier, La France Insoumise du Maine-et-Loire dénonce une situation « devenue insupportable » pour les soignants et les visiteurs, tandis que la direction du CHU met en avant une politique « fondée sur la gratuité et l’accessibilité ».
Dans son communiqué, LFI 49 évoque des témoignages « unanimes » de soignants et de visiteurs. Il décrit « des visiteurs qui partent jusqu’à une heure et demie avant leur rendez-vous pour espérer trouver une place » et « des soignants contraints d’arriver bien plus tôt ou de payer pour venir travailler, générant stress, fatigue et frais supplémentaires ». Le parti ajoute que « certains tournent plus de trente minutes avant de pouvoir se garer » et que « tous dénoncent une situation inadmissible, estimant qu’il est aberrant de devoir payer pour soigner ou pour se soigner ».
Le texte met également en cause la fermeture temporaire de la place de La Rochefoucauld, à l’occasion de la Foire Saint-Martin, qui « aggrave la situation » et estime que « les patients, les familles et les soignants paient le prix de ces politiques » et appelle à « rendre gratuit le stationnement dans les établissements de santé, une mesure de bon sens et de dignité ».
Le communiqué critique la gestion du dossier, considérant que « Christophe Béchu, en tant que maire d’Angers et président de droit du Conseil de Surveillance du CHU, ne peut être aveugle face à la situation ». Selon le mouvement, « en ne prévoyant pas de remplacements aux places de parking de la Rochefoucauld, et en ne faisant rien pour améliorer la situation des soignants, le maire sortant participe à la dégradation de nos services publics ».
Parmi les solutions évoquées, La France Insoumise propose « la gratuité des transports pour les patients munis d’une convocation de soin », estimant que cela « participerait à la transition écologique en plus de désengorger les espaces de stationnement ».
Plus de 700 places supplémentaires en dix ans
En réponse, la direction du CHU d’Angers affirme avoir mis en place « une politique volontariste fondée sur la gratuité et l’accessibilité ». L’établissement précise disposer de « 2 476 places gratuites sur son site principal, rue Larrey. Il y a dix ans, l’établissement en comptait seulement 1 725 ».
Pour les patients, « trois parkings gratuits d’une capacité de 250 places au total sont réservés aux patients venant en consultation et leurs accompagnants ». Leur accès est possible « sur présentation de la confirmation de rendez-vous reçue en amont du rendez-vous », grâce à un code-barres à scanner à l’entrée. Selon la direction, « un fort turn-over des patients y stationnant est observé, permettant d’absorber les besoins en stationnement quotidien au sein de l’établissement ».
Concernant le personnel, « les hospitaliers travaillant dans la zone Est du campus hospitalier bénéficient d’un parking silo situé dans la zone logistique du CHU ». Celui-ci comprend « 240 places voitures et motos et 50 emplacements vélos », accessibles « 24h/24 sur présentation de leur carte professionnelle ». Les hospitaliers résidant hors d’Angers disposent en outre « de quatre parkings dédiés accessibles sur présentation de leur carte professionnelle et répartis sur l’ensemble du site, de 6h du matin à 22h (23h pour le parking rue Moll) ».
D’autres aménagements concernent « les prises de poste à 6h30 et 21h, et les fins de poste après 21h ». Un « parking couvert de 78 places, situé sous la maternité », ouvre également en début d’après-midi.
La direction rappelle enfin que « le CHU d’Angers est un CHU de centre-ville, accessible facilement à pied et en transport en commun », soulignant la présence « de deux stations de tramway situées de part et d’autre du CHU » et « des pistes cyclables aménagées par la Ville ». L’offre de stationnement pour les vélos a été « considérablement confortée avec 1 214 places dont 597 sécurisées (952 places en 2020 avant la période COVID) ».
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