Le tiers-lieu Pépina souhaite essaimer au-delà d’Angers
Economie

Le tiers-lieu Pépina souhaite essaimer au-delà d’Angers

Depuis ses locaux angevins, Pépina, le tiers-lieu dédié aux artisans, envisage l’ouverture de nouveaux sites à travers le Grand Ouest, ainsi qu’une levée de fonds pour financer cette expansion régionale.

Emmanuel Berson, Victor Bureau et Antoine Michel sont à la tête de Pépina. – © Angers.Villactu.fr

Ouvert en avril 2023 dans les locaux de l’Afpa, au 6 rue Guillaume Lekeu, le tiers-lieu Pépina s’est imposé en deux ans comme un site clé de l’artisanat local. Installé sur 1 600 m², le lieu accueille aujourd’hui 65 professionnels issus de plus de 40 métiers différents, dont notamment des ébénistes, céramistes, musiciens, designers, cuisiniers ou tailleurs de pierre qui s’y côtoient dans des espaces partagés, allant du laboratoire culinaire aux atelier bois, en passant par des box privatifs ou plateaux dédiés aux métiers créatifs.

« On est à 95 % pleins, et on a même une liste d’attente pour certains plateaux comme le labo cuisine, souligne Antoine Michel, cofondateur du projet avec Emmanuel Berson et Victor Bureau, trois anciens camarades de lycée. Quand on voit à quelle vitesse on a réussi à se faire connaître, c’est qu’il y avait un vrai besoin à Angers. Nous sommes satisfaits au-delà de nos espérances ».

Expansion en vue dans le Grand Ouest

Fort de ce succès, le trio ambitionne de dupliquer le modèle Pépina dans d’autres villes de l’Ouest. Une première implantation serait envisagée à Saint-Nazaire, où des échanges sont en cours avec l’agglomération. « Ils ont bien accroché à notre approche, il y a eu plusieurs visites et depuis on se contacte régulièrement », confie Antoine Michel. Comme à Angers, le lieu pourrait s’installer dans un centre de l’Afpa, partenaire potentiel d’un déploiement national. « L’Afpa veut faire de ses sites des villages de solutions avec différents acteurs de l’insertion, de la formation, de l’emploi artisanaux. On s’inscrit pleinement dans ce projet et dans ces valeurs »

D’autres projets sont à l’étude, notamment au Mans, à La Roche-sur-Yon, à Rennes et à Saint-Herblain. « Notre concept plaît beaucoup aux agglomérations. L’idée serait de mailler d’abord le Grand Ouest afin de rester à proximité des différents sites », précise Antoine Michel. Pour concrétiser ces ouvertures, les fondateurs de Pépina envisagent une levée de fonds de près de 3 millions d’euros.

Bien que les différentes négociations soient déjà bien avancées, rien n’est moins sûr quant au calendrier des implantations de ces nouveaux sites, les discussions avec les différents partenaires étant toujours en cours. Mais quelle que soit la destination ou la date, le rythme et l’envie demeurent chez les trois fondateurs : « Ne pas ouvrir un deuxième lieu Pépina d’ici 2026 serait un échec pour nous », avoue Antoine Michel.

Un événement grand public

En attendant la concrétisation de ces projets d’implantation, Pépina entend également se faire connaître du grand public. De 11 h à 21 h ce samedi 5 juillet, le tiers-lieu organisera en son sein la première édition angevine du Super Marché, un événement festif associant producteurs locaux, ateliers créatifs, food-trucks, fripes et DJ set : « Ce sera une journée pour découvrir les artisans, la musique et l’univers de Pépina, explique Antoine Michel. On espère attirer environ 1 500 personnes ».

Au total, une vingtaine d’exposants et des résidents dévoileront leur travail. Parmi eux, seront présents Elsa LB (accessoires féminins), Anaelle Blayo (bijoux en porcelaine), Spiruline Angevine (productrice – spiruline), Le Vinaigre des Cousines (productrice – vinaigre), Aya fripes (fripes), Fripe Tonik (fripes), Bloom Studio (upcycling), Solene Leglise (mosaïque contemporaine), Komorebi (plantes médicinales), ainsi que Le Disquaire du Dimanche (vinyles). Un corner d’illustrateurs composé de Mirana Sesia, Nina Faustine, Mahnu & Achille Rechtman sera installé sur place, avec également l’artiste tatoueur Odsk.

Les DJ set seront quant à eux assurés par Alix Lachiver et Arno Gonzalez.

Par Eline Vion.

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