Afin de faire face à une situation financière dégradée, le CHU d’Angers a mis en place cette année un plan de performance. Avec une quarantaine de mesures, il doit permettre à l’établissement de santé angevin de retrouver l’équilibre financier dès 2026.
Le CHU d’Angers a mis en place un plan de performance cette année – © Angers.Villactu.fr
Après deux années dans le rouge, le CHU d’Angers a mis en place cette année un « plan de performance ». Ce plan, qui doit se poursuivre en 2026, avait été perçu par les syndicats comme un « plan d’économie ». Une analyse que réfute la directrice générale du CHU d’Angers Cécile Jaglin-Grimonprez : « Nous ne pouvions pas nous permettre de laisser filer les dépenses, en sachant que nous avons un sous-financement de l’ordre de 14 % qui représente un peu plus de 10 millions d’euros. Nous avons d’importants projets comme les futures urgences qui nécessitent d’avoir une capacité d’auto-financement qui ne se dégrade pas. Il ne s’agit pas d’un plan social. On ne diminue absolument pas le nombre de salariés du CHU d’Angers. »
Les années 2023 (- 2 M€) et 2024 (- 7,5 M€) présentaient des résultats négatifs. Si l’année 2025 devrait également s’achever avec une perte de 2,5 millions d’euros, la direction du CHU d’Angers vise un retour à l’équilibre dès l’année prochaine.
Pour réussir ce retour à l’équilibre financier, différentes mesures ont été prises et seront maintenues en 2026. La plus importante concerne la gestion des effectifs, avec des postes de remplacement non renouvelés. « Nous avons beaucoup moins d’absentéisme qu’auparavant. Dans certains services, nous avions un peu trop de personnels par rapport à nos besoins », indique Cécile Jaglin-Grimonprez. Cet ajustement ne se traduit toutefois pas par une baisse du nombre de salariés au sein du CHU. « Nous avons 45 emplois de plus en équivalent temps plein à la fin de cette année par rapport à l’année dernière », insiste la directrice générale.
Cécile Jaglin-Grimonprez est à la tête du CHU d’Angers – © Angers.Villactu.fr
Le CHU d’Angers a également fait un travail sur les recettes en améliorant son système de facturation. « Nous avions presque un an de retard de facturation sur les recherches cliniques », poursuit Cécile Jaglin-Grimonprez qui annonce qu’un poste d’agent administratif a été spécialement créé.
Autre sujet clé pour le CHU, le codage de l’activité hospitalière. Il s’agit, lorsqu’un patient est pris en charge à l’hôpital, d’enregistrer et de décrire toutes les étapes de son parcours afin d’être ensuite pris en charge par l’Assurance maladie. « Un audit a été réalisé en 2024. Il montrait qu’il nous manquait 10 millions d’euros. Il fallait absolument mettre un coup de collier. Il s’agit d’une mesure de long terme qui commence à porter ses fruits », ajoute la directrice du CHU.
L’établissement a également travaillé sur la durée moyenne des séjours, augmenté le tarif des chambres particulières lorsqu’il n’y a pas de reste à charge pour les patients, mais aussi ouvert de nouveaux hôpitaux de jour pour fluidifier les parcours de soins.
Par Sylvain Réault.
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