Il n’avait jamais fait aussi chaud à Angers au mois de juin
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Il n’avait jamais fait aussi chaud à Angers au mois de juin

Fin juin, la France a connu sa 50e vague de chaleur depuis 1947, date depuis laquelle Météo-France effectue des relevés. À Angers, le mois de juin a même été le plus chaud jamais enregistré.

Les températures s’annoncent encore élevées dans les prochains jours – © Adobe Stock

Une étude récente réalisée par l’Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine indique que le réchauffement climatique a triplé le nombre de décès qui ont eu lieu dans 12 villes européennes durant la dernière vague de chaleur, entre le 23 juin et le 2 juillet 2025.

« Nous estimons que le réchauffement climatique a amplifié la vague de chaleur d’environ 2 à 4 °C dans la plupart des villes étudiées », a souligné Ben Clarke, chercheur au sein de l’Imperial College de Londres, qui a mené cette étude.

Un mois de juin historiquement chaud

À l’échelle nationale, le mois de juin 2025 a été le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une anomalie de + 3,3 °C, derrière juin 2003 (+ 3,6 °C). Plus localement, Angers a enregistré une anomalie de + 3,6 °C, faisant de ce mois de juin 2025 le plus chaud que la préfecture de Maine-et-Loire ait connu, devant le mois de juin 1976 (+ 3,5 °C). La température maximale relevée par Météo-France à Angers était de 38 °C.

« On entend parfois qu’il est normal qu’il fasse chaud en été. Si des températures particulièrement élevées ont déjà été enregistrées comme en 1976, la comparaison avec 2025 s’arrête là, explique Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. Ces dernières années les vagues de chaleur sont bien plus longues et plus intenses. Le nombre de canicules a doublé entre 2000 et 2025 par rapport à la période 1947-2000.  Par ailleurs, à chaque canicule des records de chaleur sont désormais battus. Dans le même temps, les vagues de froid se font de plus en plus rares ».

Une absence de précipitations

Ces dernières semaines sont également marquées par une absence de précipitations. À Angers, seulement quatre jours de pluie ont été comptabilisés, avec un cumul de 12,7 mm, soit 74 % de moins par rapport à la normale. Malgré un hiver pluvieux, « un phénomène de sécheresse commence à apparaître, avec des sols extrêmement secs. Dans certaines régions, il ne pleut plus depuis deux mois », complète Matthieu Sorel.

Une situation qui ne devrait pas s’améliorer dans les prochains jours puisqu’aucun épisode de pluie majeur n’est annoncé. Pour les trois mois à venir, Météo-France précise que « le scénario le plus chaud par rapport à la normale est le plus probable sur l’ensemble de l’Europe, y compris la France, dans un contexte de changement climatique. Par ailleurs, un scénario plus sec que la normale est le plus probable sur une large partie du continent ».

Par Sylvain Réault.

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