Politique

Frédéric Béatse a présidé son premier conseil municipal

Quatre jours seulement après son élection mouvementée, le nouveau maire d’Angers, Frédéric Béatse, a présidé son premier conseil municipal. Au programme, quelques sujets sensibles : l’avenir de Monplaisir et le centre aqualudique.

Dans une ambiance plus apaisée, Frédéric Béatse retrouvait, quatre jours après son élection, la salle du conseil municipal. L’ancien maire d’Angers, Jean-Claude Antonini n’a assisté qu’à la première des trois heures de réunion.

Les échanges les plus vifs ont eu lieu sur l’avenir de Monplaisir, dernier quartier d’Angers à attendre une rénovation.

Ancien principal d’un collège implanté dans le quartier, Ahmed El Bahri, membre de l’opposition, a trouvé « intolérable », que la place de l’Europe soit devenue « quasi exclusivement masculine ». Selon l’élu, certaines femmes n’osent même plus fréquenter la place.

« Ce communautarisme de plus en plus visible traduit une évolution dangereuse pour la cohésion de la ville », estime Ahmed El Bahri.

Des propos « pitoyables », selon Jean-Pierre Chauvelon, adjoint en charge de ce quartier dont il refuse « la stigmatisation ».

« Le problème de la mixité, ça fait trois ans qu’on y travaille. Cette problématique est intégrée dans le projet de rénovation de ce quartier. Il faut ouvrir cette place pour que toute la population se l’approprie », a indiqué l’élu.

La construction d’un centre aqualudique dans le quartier des Hauts-de-Saint-Aubin a également fait parler lors du conseil municipal.

« Comment se fait-il que le complexe Glisséo à Cholet ait coûté 40 millions d’euros pour une piscine et deux patinoires alors que votre projet est estimé à 36 millions d’euros ? », a interrogé Emmanuel Capus.

Pour Michel Houdbine, adjoint aux sports, « la comparaison ne peut pas se tenir », car fermeture des piscines de la Baumette et Bertin limitera les dépenses de fonctionnement des piscines angevines.

Enfin, la majorité a présenté les grandes lignes de son budget 2012 qui doit être voté début mars.

Ce budget est attendu en légère hausse par rapport à celui de 2011 (+2,5%), pour s’équilibrer à 246 millions d’euros. Le niveau d’investissement reste soutenu, à 62 millions d’euros (61 millions en 2011), avec des dépenses de fonctionnement maîtrisées (+2,5%, à 181 millions hors service de la dette).

« Ce n’est pas un budget de routine mais bien un budget de combat contre la crise, avec l’ambition de poursuivre le développement de la ville tout en assurant sa bonne gestion », a souligné Frédéric Béatse.

source : courier de l’ouest