En vue des élections municipales de mars prochain, la liste d’union de la gauche écologiste, Demain Angers, a présenté ses principales mesures en faveur de la solidarité.
Silvia Camara-Tombini (PS), Romain Laveau (Les Écologistes) et Noam Leandri (Angers Coopérative) de la liste Demain Angers – © Angers.Villactu.fr
S’ils reconnaissent qu’Angers est une ville « où il fait plutôt bon vivre », Silvia Camara-Tombini (PS), Romain Laveau (Les Écologistes) et Noam Leandri (Angers Coopérative), rassemblés au sein de la liste Demain Angers, constatent que la « grande pauvreté » est particulièrement présente dans la préfecture de Maine-et-Loire.
21 % des Angevins vivent sous le seuil de pauvreté
« 21 % des Angevins vivent sous le seuil de pauvreté, contre 14 % au niveau national. Ce sont des personnes qui vivent avec 1 050 euros par mois, souligne la tête de liste Romain Laveau (Les Écologistes). Par ailleurs, beaucoup de personnes ne font pas valoir leurs droits ». Pour inverser la tendance, plusieurs idées sont avancées : création d’un guichet mobile, accompagner les habitants dans les démarches numériques, mais aussi créer une mutuelle communale.
En cas d’élection en mars 2026, Demain Angers veut notamment soutenir les familles monoparentales, qui représentent 38 % des familles angevines. « Ce sont souvent des femmes seules avec des problématiques de garde », développe Romain Laveau. Pour les aider, la liste d’union de la gauche écologiste propose de créer un guichet d’accueil municipal unique afin de faciliter l’accès aux droits, de leur donner la priorité dans l’accès au logement social en plafonnant les loyers, de garantir la priorisation en crèches, en centres de loisirs et accueils périscolaires, mais également de développer les crèches à horaires atypiques.
Renforcer le lien intergénérationnel
Dans une ville où un habitant sur cinq a plus de 60 ans, mais où la proportion de jeunes est très importante en raison du nombre élevé d’étudiants, Demain Angers veut renforcer les liens entre les générations. « Quand les jeunes et les aînés peuvent se rencontrer, ça crée du lien et ce lien social, on veut en prendre soin », affirme Noam Leandri (Angers Coopérative). Pour cela, un conseil des jeunes et des aînés pourrait voir le jour, l’habitat intergénérationnel et participatif soutenu, et l’accompagnement à la mobilité développé.
Pour améliorer les solidarités, les moyens alloués aux Maisons de quartier seront plus conséquents et des rénovations sont prévues pour celles de Monplaisir et Belle-Beille.
La question de l’alimentation est également au cœur des propositions. « Trop de personnes ont besoin aujourd’hui d’avoir recours à de l’aide alimentaire pour se nourrir dignement », ajoute Noam Leandri. Parmi les pistes évoquées : expérimenter une sécurité sociale de l’alimentation en créant des caisses de cotisation mutualisées permettant l’achat de produits bio et/ou locaux, créer une épicerie sociale et solidaire par quartier et soutenir la création de fermes urbaines au sein de l’agglomération.
Par Sylvain Réault.
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