Des soignants du CHU d’Angers alertent le ministre de la Santé sur la situation aux urgences
Santé

Des soignants du CHU d’Angers alertent le ministre de la Santé sur la situation aux urgences

Près d’une centaine de soignants travaillant au sein des urgences du CHU d’Angers viennent d’écrire au ministre de la Santé afin de tirer la sonnette d’alarme.

urgences-hôpital

Les urgences sont débordées au CHU d’Angers – © Fotolia

Ils expriment leur ras-le-bol dans une lettre ouverte envoyée au ministre de la Santé et à l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire. Ils sont près d’une centaine, infirmiers, aides-soignants, secrétaires médicales, administratives, internes, et médecins, à dénoncer leurs conditions de travail au sein des urgences du CHU d’Angers.

« Depuis des mois, nous sommes confrontés aux conséquences des fermetures de lits d’aval pour hospitaliser les patients, notamment dans la filière psychiatrique. Nous alertons notre direction depuis des mois sur une situation plus que préoccupante. Des patients attendent parfois plus d’une semaine dans les couloirs des urgences qu’une place d’hospitalisation se libère. Les patients sont les premières victimes de cette situation qui n’est acceptable pour personne », écrivent-ils dans cette lettre également à destination du préfet de Maine-et-Loire, de Christophe Béchu, en qualité de maire d’Angers et président du conseil de surveillance du CHU d’Angers, et de Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice générale du CHU d’Angers.

« Nous ne pouvons plus travailler dans de telles conditions et refusons de continuer ainsi »

« Il est de votre responsabilité de donner les moyens aux services de psychiatrie, aux urgences et aux hôpitaux de fonctionner normalement et d’avoir le nombre de lits disponibles, le nombre de soignants à la hauteur des besoins de la population et des services. C’est bien nous qui sommes au quotidien dans les services, et c’est parce que c’est nous qui sommes en première ligne des conséquences de vos décisions que nous nous adressons à vous pour obtenir des moyens immédiats pour assurer nos missions et pour garantir à la population l’offre de soins dont elle a besoin. Les solutions apportées pour désengorger les urgences ne doivent pas se faire au détriment des conditions de travail et d’accueil de nos collègues au CHU comme au Cesame ou dans tout autre établissement. L’ajout de caméras et d’un maître-chien ne répond pas au manque de lits d’avals et n’est pas une solution aux patients qui attendent des heures et désormais des jours dans les couloirs. Nous ne pouvons plus travailler dans de telles conditions et refusons de continuer ainsi », concluent-ils.

 

Suivez toute l’actualité d’Angers sur la chaîne WhatsApp d’Angers Villactu.