Le syndicat Force Ouvrière dénonce dans un communiqué le manque de lits au CHU d’Angers entraînant des difficultés de prise en charge des patients, notamment ceux souffrant de troubles psychiatriques.

Les urgences du CHU d’Angers débordent – © Archives Angers.Villactu.fr
Faute de lits suffisants pour hospitaliser les patients, notamment en psychiatrie, de nombreuses personnes sont obligées d’attendre dans les couloirs pour être prises en charge. Le syndicat Force Ouvrière (FO) comptait hier onze patients en attente d’hospitalisation en psychiatrie. « Pas plus tard que le 10 décembre, nous sommes passés non loin d’un drame. Il y a quelques jours, un aide-soignant a reçu des coups », indique FO qui explique avoir alerté à de nombreuses reprises l’Agence régionale de santé (ARS) et que le CHU prévoit la fermeture de quatre lits d’hospitalisation post-urgences.
Une hausse notable de l’activité aux urgences
La direction de l’établissement de santé constate depuis plusieurs jours une hausse notable de l’activité aux urgences, « incluant la prise en charge de patients relevant de la psychiatrie ».
« La direction des soins du CHU a rencontré en fin de matinée jeudi les équipes des urgences. En lien étroit avec les équipes médicales, plusieurs leviers ont été identifiés pour soutenir les professionnels. Parmi les mesures mises en œuvre, un renfort ponctuel paramédical pourra être mobilisé en journée au sein du service, à partir de lundi prochain. Une aide-soignante supplémentaire sera ainsi dédiée à l’accompagnement des patients psychiatriques présents aux urgences. Dans ce contexte, le CHU collabore étroitement avec les établissements de psychiatrie du territoire, notamment le Centre de santé mentale angevin (CESAME), afin de limiter le temps d’attente aux urgences et d’organiser des prises en charge adaptées dans des unités spécialisées. Plusieurs patients y ont été admis ces derniers jours », détaille la direction du CHU d’Angers.
Elle rappelle par ailleurs que depuis juillet 2024, une nouvelle unité « renforce l’équipe habituelle du service des urgences afin d’assurer une prise en charge plus adaptée » aux personnes avec des troubles psychiatriques.
Un droit d’alerte déposé
De son côté, le syndicat redoute une augmentation de l’activité dans les jours à venir en raison de la fermeture des urgences de la clinique de l’Anjou les nuits du 28 au 31 décembre. Les représentants de FO ont déposé un droit d’alerte tout en réclamant l’ouverture de lits et le renfort de soignants.
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