Depuis sept ans, Clémence Bourneuf, artisane brodeuse d’art, réalise des bijoux et des créations avec de la paille de seigle.
Clémence Bourneuf dans son atelier installé à Trélazé – © Angers.Villactu.fr
Originaire de Malicorne-sur-Sarthe, un village labellisé « Ville et Métiers d’Art », Clémence Bourneuf a depuis son plus jeune âge cet attrait pour la création. « J’ai toujours été manuelle. Petite, j’étais déjà dans la minutie, en réalisant des bijoux ou des carnets », explique celle qui est arrivée à Angers en 2020.
À l’adolescence, elle entre au lycée Livet, à Nantes, afin de préparer un bac Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués (STD2A). Suivra ensuite un BTS design de mode à Cholet, un DMA (diplôme des métiers d’art) broderie à Rochefort, puis une formation en arts de la mode à Paris.
En 2018, dans la maison familiale en Sarthe, elle crée son atelier mêlant broderie et paille de seigle. « Ma volonté était d’aller au-delà de ce que la broderie utilise, comme des paillettes ou des perles, en apportant quelque chose de nouveau. J’avais cette envie d’élever le végétal au rang de l’orfèvrerie. », avance l’artisane. Elle nomme son atelier « Estampille », en référence au mot utilisé pour évoquer la signature des ébénistes. « Un mot élégant, qui était intéressant par rapport à ce que je faisais », se souvient-elle.
La paille rappelle sur les bijoux la couleur de l’or – © Estampille
Sur les étagères de son atelier, aujourd’hui installée à Trélazé, aux portes d’Angers, sont posés de petits ballots de paille de seigle, provenant d’un agriculteur, installé entre Mâcon et Lyon.
Les bijoux de Clémence Bourneuf, raffinés et lumineux, grâce à la paille, évoluent régulièrement, avec des thématiques proches des arts décoratifs : Égypte antique, coquillage, ou encore végétal, « en hommage à ma matière première », note la trentenaire.
Les bijoux sont notamment vendus en ligne – © Estampille
Pour réaliser ses créations, Clémence Bourneuf brode sur une toile de soie, puis applique les lamelles de paille découpées avec des ciseaux très fins. Ensuite, elle associe des matériaux de broderie pour finaliser le travail, qui demande patience et méticulosité.
En complément des bijoux, la Trélazéenne travaille aussi avec des designers et des architectes d’intérieur pour imprimer sa signature sur du mobilier.
Ses bijoux sont vendus sur sa boutique en ligne, mais aussi dans des boutiques partenaires ou lors de salons.
Par Sylvain Réault.
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