Le restaurant Badem, récompensé au championnat du monde de la frite en 2024, déménage dans le centre d’Angers pour s’agrandir. Une étape stratégique pour ses fondateurs, qui visent désormais la duplication de leur modèle.

Il reste quelques finitions avant l’ouverture du samedi 24 mai. – © Angers.Villactu.fr
C’est une adresse qui est devenue une référence pour les amateurs de tartare et de pommes de terre bien dorées. Ce samedi 24 mai, le restaurant Badem inaugurera ses nouveaux locaux rue Boisnet, dans le centre-ville d’Angers. Une montée en gamme et en capacité, rendue possible par la notoriété acquise à l’automne 2024 : « C’est grâce aux championnats du monde qu’on a pu se faire connaître et s’agrandir », reconnaît Alexandre Laigo, cofondateur du lieu avec son frère William.
Tout est parti d’une frite singulière, caramélisée après cuisson et élaborée à partir d’une variété peu conventionnelle : l’agata. En septembre dernier, cette proposition culinaire a séduit le jury du Mondial de la frite organisé à Arras, dans le Pas-de-Calais. Alexandre Laigo s’y est vu décerner le prix de la meilleure frite authentique, dans une compétition réunissant une trentaine de professionnels et d’amateurs européens.
« Après ça, plus rien n’était comme avant. On s’est retrouvé à refuser trente à quarante personnes par jour et même des clients de pays étrangers venaient tester nos frites. Cet engouement fait qu’on était au maximum de nos capacités dans nos anciens locaux et qu’il était temps pour nous de déménager », poursuit le cofondateur.
Un changement d’échelle assumé
Originaires du Morbihan, tous deux ont trouvé à Angers leur formule gagnante. Formé à l’école hôtelière, William a notamment exercé au sein de palaces, avant de rejoindre son frère pour fonder Badem, dont le nom est une référence à la ville de Larmor-Baden, clin d’œil à leur Bretagne natale.
Fondé en janvier 2023 rue Pocquet-de-Livonnières, Badem a vu sa clientèle croître rapidement, portée par une double promesse : celle d’un plat traditionnel revisité dans une version « fast-good », c’est-à-dire rapide mais de qualité, et celle d’un accompagnement devenu signature. « La frite, c’est pour le premier contact, car elle plaît à tout le monde. Ce qui est génial, c’est que les gens adhèrent aussi à notre concept de tartare en venant initialement que pour les frites », observe Alexandre Laigo.
Le déménagement au 68 rue Boisnet correspond à un changement d’échelle. Le futur espace, plus spacieux, atteint les 100 m² et offre 46 places assises à l’intérieur, ainsi qu’une vingtaine en terrasse. « À quatre personnes en cuisine, on était à l’étroit. On aura désormais de vraies friteuses et une cuisine beaucoup plus fonctionnelle », se réjouit le jeune restaurateur, qui quitte sans regret leurs anciens locaux de 35 m² et d’une dizaine de places assises seulement.
Le nouveau cadre permettra aussi l’élargissement de l’offre avec une toute nouvelle carte : « Ce déménagement nous a permis de prendre le temps de réfléchir à de nouvelles propositions, notamment un tartare du mois et de nouveaux desserts. »

Le restaurant bénéficie de 46 couverts en intérieur. – © DR
Viser le Grand Ouest
Au-delà du confort de travail, ce nouvel établissement est envisagé comme un essai pour du plus long terme. « Ça sera vraiment un restaurant test. L’idée, c’est d’avoir plus grand pour que ce soit duplicable ensuite si ça fonctionne », confie Alexandre Laigo.
L’objectif est clair : faire de cette adresse un modèle reproductible ailleurs dans l’Ouest : « Quand nous nous sommes installés à Angers, on nous a dit que si notre restaurant fonctionnait ici, il fonctionnerait partout en France. Après l’ouverture de notre nouveau restaurant, on se penchera sur des franchises, et pourquoi pas à proximité comme à Nantes ou Rennes. »
Concernant les horaires, le restaurant ouvrira ses portes les mardis et mercredis de 12 h à 14 h 30, ainsi que du jeudi au samedi de 12 h 30 à 14 h 30 et de 19 h à 21 h 30.
« D’ici peu, on souhaiterait ouvrir les mardis et mercredis soir, une fois que l’on aura pris nos marques. À terme, on voudrait ouvrir 6 jours sur 7 puis toute la semaine. À voir si les clients seront toujours au rendez-vous, en tous cas on les attend avec impatience », conclu Alexandre Laigo. Pour marquer l’ouverture, une offre spéciale attendra les trente premiers clients avec un menu gratuit offert.
Par Eline Vion.
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