Angers Loire Métropole mise sur l’énergie solaire d’ici 2050
Politique

Angers Loire Métropole mise sur l’énergie solaire d’ici 2050

Adopté à l’unanimité par les élus communautaires, le plan solaire d’Angers Loire Métropole fixe des objectifs de forte hausse de la production photovoltaïque à l’horizon 2050.

Angers Loire Métropole parie sur le solaire pour sa transition énergétique. – © Adobe Stock

Les élus d’Angers Loire Métropole ont adopté à l’unanimité un plan solaire visant à amplifier la production d’énergie photovoltaïque sur le territoire. Présenté comme un levier majeur de la transition énergétique locale, ce plan fixe des objectifs à l’horizon 2050 et s’inscrit dans la trajectoire de neutralité carbone imposée aux collectivités.

Un vote unanime

Réuni en conseil communautaire, l’assemblée d’Angers Loire Métropole a validé sans opposition le plan solaire de la collectivité. L’objectif affiché est d’accélérer le développement des énergies renouvelables, avec un accent particulier mis sur le photovoltaïque.

Si le consensus politique est au rendez-vous, des nuances ont toutefois été exprimées sur la portée du dispositif. « C’est un pas, mais un petit pas, vers l’autonomie énergétique. On aura une autonomie d’un tiers dont la moitié en provenance du solaire. Ce plan est utile et nécessaire mais pas suffisant pour obtenir l’autonomie », a estimé Yves Aurégan, conseiller municipal d’opposition à Angers.

Pour l’exécutif communautaire, le plan constitue néanmoins une étape structurante : « C’est un plan ambitieux, très ambitieux, et nécessaire. On ne part pas de rien avec des outils mis en place depuis dix ans. Je reconnais qu’il y a la question de la faisabilité et des moyens humains pour y parvenir. Je fais confiance à la dynamique actuelle pour y parvenir », a répondu Corinne Bouchoux, vice-présidente chargée de la transition écologique et des mobilités.

Une production multipliée par plus de vingt d’ici 2050

Le document adopté s’appuie sur des objectifs chiffrés, la production d’énergie solaire photovoltaïque sur le territoire pourrait passer de 40 GWh en 2025 à 900 GWh en 2050. Le solaire représenterait alors 47 % de l’ensemble des énergies renouvelables locales.

Au total, ces énergies renouvelables pourraient couvrir jusqu’à 76 % des consommations d’énergie du territoire à l’horizon 2050, contre 12 % aujourd’hui.

La collectivité reconnaît que son action seule ne suffira pas à atteindre ces objectifs : « On va devoir mobiliser les acteurs privés », a indiqué Corinne Bouchoux, en citant notamment les entreprises, les agriculteurs et les particuliers.

Concrètement, les entreprises pourront bénéficier de l’appui de l’association Atlansun, réseau d’acteurs du solaire dans le Grand Ouest, chargé de mettre en relation les porteurs de projets et les professionnels du secteur. Les particuliers pourront, de leur côté, s’appuyer sur l’association Alisée, dont la mission est de sensibiliser et d’orienter les habitants dans leurs démarches, ainsi que sur un point d’information mutualisé avec la plateforme France Rénov.

De nouveaux sites identifiés pour le photovoltaïque

Le président d’Angers Loire Métropole, Christophe Béchu, a rappelé que les collectivités territoriales doivent tendre vers la neutralité carbone d’ici 2050. « L’enjeu est d’accélérer sur les énergies renouvelables », a-t-il souligné.

Si la communauté urbaine a jusqu’à présent peu développé l’éolien, elle s’est appuyée sur le bois énergie pour ses réseaux de chaleur. Le plan solaire vient compléter cette stratégie. L’objectif est de multiplier par cent la production d’énergie solaire, en explorant de nouveaux lieux d’implantation comme l’aéroport de Marcé, les abords des voies ferrées ou certains délaissés autoroutiers.

Des rapports annuels passés à la loupe

La séance du conseil communautaire a également permis d’aborder d’autres dossiers. Les élus ont notamment examiné les rapports annuels des réseaux de chaleur urbains, ainsi que ceux relatifs à l’eau potable et à l’assainissement. Les analyses menées en 2024 font état d’une eau conforme aux normes de qualité à 99,6 %. Son prix s’établit à 4,02 euros TTC par mètre cube, contre 4,34 euros en moyenne au niveau national.

Les questions de gestion des déchets ont aussi été évoquées. En 2024, les 306 617 habitants des 29 communes ont produit en moyenne 482 kg de déchets par personne, un chiffre en hausse de 3,16 %. La part des ordures ménagères diminue cependant, tandis que le tri progresse, en collecte sélective comme en déchèterie. La généralisation du tri des biodéchets à la source devrait encore améliorer ces résultats.

Par Eline Vion.

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