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« L’affaire du SCO » au menu du conseil municipal

Réunis lundi soir en conseil municipal, les élus de la ville d’Angers ont longuement débattu des déboires du SCO d’Angers. Michel Houdbine, adjoint au sport, a exprimé le souhait de voir Willy Bernard quitter le SCO.

Il était question de football, lundi soir, lors du conseil municipal. Les élus ont échangé pendant près de trois quarts d’heure sur la situation fragile du SCO d’Angers.

En l’absence du maire d’Angers, toujours convalescent après son opération, c’est sa première adjointe, Bernadette Caillard-Humeau qui a lancé les débats. Adjoint au sport, Michel Houdbine a expliqué sa vision des choses. Il estime quela ville a été « trompée » par Willy Bernard.

Rappelant que la collectivité n’a jamais été alertée par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), l’autorité chargée de valider les budgets des clubs professionnels de football, l’élu a expliqué que la ville a  toujours attendu son avis pour voter les subventions.

Depuis les révélations, et en attendant le procès de Willy Bernard prévu le 8 avril, la municipalité s’est portée partie civile. Elle demandera réparation devant le tribunal correctionnel pour préjudice moral et « préjudice d’image ».

« Au moment où le club va mieux en championnat, prospère en Coupe de France, il n’a jamais été aussi menacé de disparaître. Les conséquences fiscales du jugement du 8 avril pourraient être désastreuses pour l’avenir du club. La ligue nationale de football pourrait aussi prendre des sanctions », a indiqué Michel Houdbine.

L’adjoint au maire a tenu à aller plus loin. Il demande le départ de Willy Bernard : « La confiance est rompue. Il a cherché à nous dissimuler tous les éléments pouvant porter à notre connaissance les indélicatesses relevées par le commissaire aux comptes. Au-delà des affaires qu’il appartient à la justice de trancher, c’est une faute morale qui ne permet pas les conditions d’un partenariat de confiance à l’avenir. Nous souhaitons qu’une solution de reprise, prioritairement avec des acteurs économiques locaux et régionaux, puisse se bâtir très rapidement ».

Willy Bernard contre-attaque

Contacté hier par différents médias locaux, l’actuel président du SCO s’est dit très en colère contre l’attitude de la municipalité angevine.

« J’ai l’impression que les élus ont complètement retourné leur veste. Je suis choqué par autant d’incompétence en terme de conseils juridiques. Les élus et leurs avocats se permettent de juger un dossier à charge sans même considérer ma défense. J’y vois de l’incompétence, aussi, en terme de communication, car Michel Houdbine se donne en spectacle. J’aimerais que monsieur le maire reprenne en main la communication sur ce dossier, car son adjoint aux sports en fait trop ! », a expliqué Willy Bernard au quotidien Ouest-France.

Concernant son avenir, le président a indiqué au courrier de l’ouest que cette question n’était pas d’actualité : « Si j’avais fait des choses graves, j’aurais eu la décence de me retirer. Mais sans aucune pression de qui que ce soit. Aujourd’hui je suis extrêmement serein quant à mon avenir au SCO. Si je quitte le club, ce sera une décision personnelle après avoir été relaxé. Mais la mairie n’a pas à me dire de partir ».

« De toute façon, la mairie n’a jamais aimé le SCO d’Angers, ni le football en général », a conclu Willy Bernard qui a indiqué qu’il serait présent dans les tribunes du stade des Alpes de Grenoble pour suivre le match de Coupe de France entre Chambéry et Angers SCO.