Violences conjugales : les bracelets anti-rapprochement arrivent dans le département
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Violences conjugales : les bracelets anti-rapprochement arrivent dans le département

Le bracelet anti-rapprochement (Bar) qui permet de tenir éloigné les conjoints violents est désormais déployé dans le Maine-et-Loire. La signature du protocole de mise en œuvre de ce nouvel outil contre les violences conjugales a eu lieu ce mercredi au palais de justice d’Angers.

bracelet anti-rapprochement

Le bracelet anti-rapprochement est déployé dans le Maine-et-Loire – Angers.Villactu.fr

Issu du Grenelle contre les violences conjugales, le bracelet anti-rapprochement (Bar) a été déployé au départ dans cinq juridictions en septembre 2020. Depuis quelques semaines, l’ensemble des départements français peuvent bénéficier de ce nouvel outil qui vise à tenir éloignés les conjoints et ex-conjoints violents.

Ce mercredi 3 février a eu lieu la signature du protocole de mise en œuvre du Bar en présence notamment du président du tribunal d’Angers, du préfet de Maine-et-Loire, du procureur de la République d’Angers et des présidents d’associations.

A ce jour, six bracelets anti-rapprochement sont disponibles dans le Maine-et-Loire, dont trois au tribunal d’Angers. Ce dispositif électronique qui se fixe à la cheville permet de géolocaliser la personne violente et de déclencher une alerte lorsqu’elle s’approche trop près de sa victime. Cette dernière, équipée d’un téléphone, sera alors avertie. Si le conjoint violent de s’éloigne pas, les forces de l’ordre pourront être amenées à intervenir.

signature protocole bracelet anti-rapprochement

Le protocole de mise en œuvre a été signé au tribunal d’Angers. – Angers.Villactu.fr

« Rassurer les victimes et responsabiliser l’auteur »

Le bracelet anti-rapprochement peut être ordonné dans le cadre d’une procédure pénale ou civile. Au pénal, il peut s’utiliser en cas de contrôle judiciaire ou dans le cadre d’un aménagement de peine. Au civil, après avoir recueilli le consentement des deux parties, le juge aux affaires familiales peut l’ordonner dans le cadre d’une ordonnance de protection. La durée de ce dispositif peut varier de 6 à 24 mois.

« Il s’agit de responsabiliser l’auteur qui sera informé lorsqu’il se rapprochera de sa victime, mais également permettre à cette dernière de se sentir encore mieux protégée », estime Denys Baillard, président du tribunal judiciaire d’Angers.

Arrivée il y a peu dans le département, le préfet de Maine-et-Loire s’est dit « frappé par le nombre de violences intrafamiliales, probablement exacerbées par la période difficile que l’on connaît. En 2020, 1 400 situations de violences conjugales ont été comptabilisées dans le département ».