Urbanisme

Trois équipes retenues pour travailler sur l’avenir des berges de Maine

La reconquête des voies sur berges était le principal sujet abordé lors du dernier conseil municipal. Le maire d’Angers a présenté aux élus les trois équipes retenues pour travailler sur l’avenir des berges de Maine.

« Nous avons auditionné en octobre dernier 8 équipes pluridisciplinaires qui candidataient pour le dossier Berges de Maine. Le premier commentaire que je voudrais vous livrer concerne l’intérêt suscité par ce projet car nous avons eu beaucoup de mal à faire ce choix des trois équipes que je vais vous proposer dans quelques instants. En effet, nous avons eu beaucoup de belles et grandes signatures parmi les candidats, venues de toute l’Europe et nous avons eu parfois une réelle difficulté à les départager. C’est le signe que notre projet suscite l’intérêt, que notre ville elle-même est identifiée comme un territoire de projet et d’innovation », estime Jean-Claude Antonini.

Sur près de 40 dossiers reçus, le jury a tout d’abord présélectionné 8 équipes pluridisciplinaires, pour arriver à une sélection de 3. Ces 3 équipes vont travailler pendant plusieurs mois, en lien avec la mission Berges de Maine et le groupe d’habitants à l’élaboration de leur projet pour ces « rives nouvelles ».

Le 18 janvier prochain, à l’occasion d’une grande réunion publique, les 3 équipes seront présentées aux Angevins. Cette réunion donnera également l’occasion de présenter le résultat des travaux du groupe d’habitants au cours des derniers mois sur les différentes thématiques inhérentes au projet.

Les trois équipes retenues et présentées hier lors du conseil municipal ont en commun trois points forts :

  • Une approche globale du projet urbain sous toutes ses dimensions comme de sa fonction dans la ville.
  • Des propositions fortes pour le traitement du paysage de la rivière et de ses berges.
  • Une démarche qui intègre bien la problématique de circulation et du devenir de l’actuelle voie rapide.

Le premier retenu est l’urbaniste François Grether. Il travaillera avec Phytolab, les paysagistes de la Caserne Desjardins. Le groupement de François Grether se distingue par un parti pris lisible et original en terme de projet urbain sur les berges. Il propose une lecture transversale du site, avec des séquences en vis-à-vis autour de la rivière.

Il a notamment réalisé une partie de l’aménagement de Lyon confluences.

Le second retenu est Finn Geipel qui travaillera avec le paysagiste Michel Desvigne. La caractéristique forte de la proposition formulée par l’équipe réunie autour de Finn Geipel est la volonté de réintroduire de la diversité, en cassant les territoires monofonctionnels qui entourent la rivière. Ainsi, elle propose un territoire urbain diversifié.

L’architecte allemand a travaillé récemment sur le projet du Grand Paris.

Bernard Reichen est le troisième lauréat. Il fera équipe avec la paysagiste Jacqueline Ost.

Bernard Reichen et ses partenaires affichent des orientations pour un projet permettant à la fois de « relier le Nord au Sud pour plus de rayonnement de la ville » et de « relier l’Est à Ouest pour accomplir la symbiose ‘ville nature’ ». Il affirme que le projet des berges de Maine sera un nouveau lieu pour la ville, mais avant tout un nouveau lien entre les quartiers, à la fois transversal et longitudinal.

Il a obtenu en 2005 le Grand prix de l’urbanisme.

« Que les choses soient claires à ce stade : aucun candidat n’est venu en nous disant « il faut faire la liaison sud » ou « il ne faut pas faire la liaison sud », aucun candidat n’est venu en nous disant « il faut créer un tunnel » ou « il faut un boulevard urbain », aucun candidat n’est venu en proposant un nouveau pont, des équipements… Ils sont venus avec un savoir faire, une envie, une méthodologie et des partis pris j’allais dire philosophiques qui correspondent à leur approche urbanistique, paysagère, déplacements, à leur culture de l’aménagement, toutes compétences que nous leurs avons demandées. Je le dis parce que la critique selon laquelle on essaye d’imposer une vue a été trop souvent entendue et qu’elle n’est absolument pas fondée, la preuve en mains », a expliqué le maire d’Angers aux élus.

Le territoire concerné représente une surface de 300 hectares environ. Le projet s’étallera donc sur 20 à 30 ans.