« Quand est-ce que les masques supplémentaires arrivent ? » se demande le syndicat du CHU Force Ouvrière
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« Quand est-ce que les masques supplémentaires arrivent ? » se demande le syndicat du CHU Force Ouvrière

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Le syndicat majoritaire au CHU d’Angers, Force Ouvrière, indique que à l’occasion de la CME (Commission Médicale d’Etablissement) exceptionnelle Covid-19 qui s’est tenue mardi 17 mars au CHU d’Angers, un état des lieux a été fait sur les équipements dont disposent l’établissement de santé angevin.

Au total, 51 lits de réanimation sont ouverts et la mobilisation de 49 lits supplémentaires sera possible dans les prochains jours. Un potentiel de 100 lits de réanimation pour accueillir la population et 122 respirateurs seront disponibles. A ce jour, 10 respirateurs supplémentaires ont été commandés.

« Si l’établissement met tout en place dans le cadre des capacités qui sont les siennes, des médecins s’interrogent toutefois sur la disponibilité des respirateurs et celle du matériel consommable en réanimation (masques FFP2, chirurgicaux et dispositifs médicaux liés au fonctionnement des respirateurs). FO constate que les consignes de prévention et d’hygiène changent chaque jour, notamment sur des questions essentielles : le port du masque et le dépistage systématique. Certains médecins constatent également que l’ARS fait de la rétention sur la distribution des masques chirurgicaux et FFP2 », s’inquiète Force Ouvrière.

« On demande aujourd’hui à la population française d’éviter tout contact rapproché et de rester confiner chez soi : comment se fait-il en regard de ces consignes annoncées qu’en parallèle, l’ensemble du personnel soignant ne puissent pas avoir accès à cette protection « barrière » que sont les masques FFP2 et les masques chirurgicaux ? Quand sont prévues les fameuses livraisons de masques supplémentaires ? Et pourquoi arrêter les dépistages systématiques dans le cadre de la prise en charge d’une telle maladie infectieuse ? », demande le syndicat.

« Des médecins ont insisté sur le risque de saturation prévisible des capacités d’accueil de notre établissement, précisant qu’à Strasbourg, les patients de plus de 70 ans n’étaient désormais plus admis en réanimation, faute de places et de moyens de prise en charge, alors même que cette maladie touche particulièrement et grièvement les plus de 60 ans ».

Pour Force Ouvrière, « l’épidémie agit comme un révélateur de ces dysfonctionnements ».