Pour l’opposition, les aménagements pour les vélos restent insuffisants
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Pour l’opposition, les aménagements pour les vélos restent insuffisants

Hier, la municipalité présentait à la presse les derniers aménagements pour les cyclistes. Les 6 km de voies dédiées aux vélos qui ont été créées ou réaménagées sont loin de faire l’unanimité.

Pistes cyclables Ayrault

Villactu.fr

Les travaux d’aménagements de la voirie sur la portion du « L du tramway » sont désormais terminés. Sur cette partie, qui va de la rue d’Alsace au pont de la Haute-Chaîne, des bandes cyclables de 1m75 de large ont été aménagées. A l’heure du bilan, le compte n’y est pas pour le membre de l’opposition, Bruno Goua (Aimer Angers) : « C’était une belle opportunité pour faire un aménagement de qualité pour les vélos. Au final, on s’aperçoit que ce n’est qu’un petit coup de peinture, sans protection, avec des places de parking sur la droite. Ce sont des aménagements que l’on pouvait faire il y a 15 ans. »

Pour le plus fervent détracteur de la politique cyclable menée par l’équipe de Christophe Béchu, la bonne solution aurait été « d’enlever une voie pour les voitures ». Sur ce boulevard très emprunté par les automobilistes, l’élu estime que des choix doivent être faits : « Il faut savoir où nous voulons aller. La transition écologique est un thème majeur. Seulement, certains voudraient la faire sans que cela ne gêne personne. »

Concédant qu’ils étaient peu nombreux à voir venir le développement du vélo, il regrette que celui-ci n’est pas été « accompagné », contrairement à d’autres villes. « A Angers, Christophe Béchu et Jean-Marc Verchère ne croit pas au développement du vélo dans la ville, regrette Bruno Goua. La majorité estime que l’on ne peut pas opposer les différents modes de transport. Ce n’est pas les opposer mais faire des choix. Vers quelle ville voulons-nous aller ? »

Des aménagements temporaires insuffisants

Dans de nombreuses villes comme Nice, Montpellier, Grenoble ou encore Paris, des voies cyclables temporaires ont été aménagées dans le cadre du déconfinement pour inciter les habitants à utiliser le vélo plutôt que les transports en commun ou leur voiture. A Angers, des expérimentations sont menées, notamment avenue Montaigne, où une voie dédiée aux voitures s’est transformée en large bande cyclable.

« C’est bien mais insuffisant. En seulement un mois, la ville de Nice a fait 60 km et Grenoble 17 km », ajoute celui qui utilise son vélo quotidiennement. Pour Bruno Goua, améliorer la vie des cyclistes à Angers pourrait également passer par des mesures peu coûteuses comme un « Plan éclairage », afin d’améliorer la sécurité des usagers, ou encore des feux qui démarreraient plus tôt pour les vélos.