Urbanisme

Polémique autour d’une étude sur l’avenir des voies sur berges

La ville d’Angers a lancé une étude sur la couverture des voies sur berges. Tandis que le maire se dit à nouveau contre cette hypothèse, Christophe Béchu, qui avait défendu cette possibilité lors des élections municipales de 2008 estime qu’il s’agit de décrédibiliser sa proposition.

La reconquête des voies sur berges est un objectif important pour Jean-Claude Antonini. Alors qu’il s’était dit à de nombreuses reprises, contre l’hypothèse de recouvrir les 4 voies, la ville d’Angers vient de lancer une étude qui suscite déjà la polémique.

L’idée d’une tranchée couverte défendue par Christophe Béchu lors de la campagne des municipales de 2008, intéresse-t-elle Jean-Claude Antonini ?

« Je n’ai pas changé d’avis. Mais c’est une hypothèse qui a été soulevée par certains, et je veux qu’on l’étudie pour que tous les aspects du dossier soient connus. Allons au-delà des préjugés des uns et des autres. J’ai besoin d’éléments complémentaires, pour être honnête jusqu’au bout», indique le maire d’Angers

Trois cabinets d’urbanistes ont été engagés pour cette étude. Ils devraient rendre leur copies au mois de novembre, et la municipalité tranchera au début de l’année prochaine.

Du côté de l’opposition, cette étude agace particulièrement Laurent Gérault et Christophe Béchu.

« Nous réclamons une couverture des voies sur berge pour y mettre des piétons, et le maire met dans son étude l’idée de  faire passer des voitures dessus aussi. On passerait d’une deux fois deux voies à quatre fois deux voies, si l’on en croit le cahier des charges !», explique Laurent Gérault, chef de file de l’opposition.

« Cette étude est bien loin de notre projet. Il s’agit de décrédibiliser notre proposition, de fabriquer d’ores et déjà des arguments pour la campagne municipale de 2014. C’est un combat politique que mène Jean-Claude Antonini, pas un débat technique sur la faisabilité du projet. C’est dommage, car cela engage l’agglomération sur le très long terme », ajoute-t-il.

Le président du Conseil général ne cache pas son énervement.

« Le Conseil général est propriétaire de ces voies sur berge, et nous n’avons pas du tout été consultés sur cette étude. Pas même un document technique qui nous a été demandé !. Nous avions pour ambition de couvrir 500 mètres, du château au pont de Verdun, et là on nous parle d’un kilomètre ! Et puis l’idée c’est de couvrir les voies sur berges pour les rendre aux promeneurs, pas pour faire passer encore plus de véhicules dessus. Ce seront d’ailleurs des contraintes techniques, et donc financières, très différentes. Est-ce là une alternative au projet de rocade sud ? ».