Plan de relance :  « Un vrai effort pour la transition, mais des problèmes de cohérence qui subsistent », estime Matthieu Orphelin
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Plan de relance : « Un vrai effort pour la transition, mais des problèmes de cohérence qui subsistent », estime Matthieu Orphelin

Matthieu Orphelin

matthieuorphelin.org

Matthieu Orphelin (Écologie démocratie solidarité), député de Maine-et-Loire de la première circonscription de Maine-et-Loire, a réagi au plan de relance présenté aujourd’hui par le Premier Ministre, Jean Castex.

« Je me réjouis que des montants conséquents soient enfin investis dans des secteurs moteurs de la transition écologique (rénovation thermique, ferroviaire, préservation de la biodiversité, plan hydrogène, agro-écologie, économie circulaire). Je le demandais depuis le début du quinquennat. Une partie du retard accumulé pourrait être rattrapé et tant mieux pour le climat et pour l’emploi, maintenant il faut inscrire l’effort dans la durée si l’on veut atteindre nos objectifs », indique-t-il.

« Certains parlent d’un effort “historique” pour l’écologie ; ça mérite, pour le moins, d’être nuancé », estime le député.

« Quelle est l’évaluation climat de ce plan ? Dans le dossier présenté ce jour, un seul chiffre global sur l’impact climat du plan évoque ce sujet en donnant un gain assez modeste sans aucune précision. Je demande une vraie évaluation climat du plan, dont l’analyse pourrait être confiée au Haut Conseil pour le Climat. es soutiens publics aux investissements prévus dans le plan pour les 2 ans à venir devront être suivis par un effort annuel équivalent sur au moins 10 ans, avec la garantie d’une continuité dans les financements et des moyens humains importants pour accompagner les acteurs », poursuit Matthieu Orphelin.

Selon lui, « il manque encore une vraie cohérence globale dans ce plan. C’est l’ensemble des 100 milliards du plan qui doit servir la transition écologique. Verdir une partie du plan ne suffit pas, il faut que cette relance engage une transformation écologique globale de l’ensemble de notre économie. Je regrette évidemment que la baisse des impôts de production ne soit pas conditionnée à des engagements écologiques, sociaux, fiscaux et de relocalisation clairs pour les grandes entreprises ».