Logement : une nouvelle rentrée compliquée pour les étudiants
Actualités

Logement : une nouvelle rentrée compliquée pour les étudiants

Après un été 2018 très difficile pour les étudiants souhaitant se loger à Angers, la rentrée 2019 n’a fait que confirmer cette tendance avec toujours aussi peu de biens mais une demande qui reste soutenue.

agence immobilière

Plutôt épargnée jusqu’ici, la ville d’Angers doit faire face depuis quelques années à une pénurie de logements étudiants. La rentrée 2018 a été particulièrement compliquée avec l’installation de l’ISTOM et l’effet millénaire (arrivée des jeunes nés en 2000 dans le monde universitaire NDLR). Des étudiants s’étaient alors retrouvés sans solution de logement le jour de la reprise des cours.

Si la situation ne s’est pas aggravée cette année, elle reste très compliquée pour les étudiants angevins.

« La demande locative a été anticipée par rapport à l’année précédente. Dès le 15 juillet nous n’avions plus de biens à la location. Le marché est tendu avec les nouvelles offres qui sont prises d’assaut », indique Anthony Bernard, le président de la chambre Anjou – Maine de la Fnaim. Toutefois, depuis quelques semaines, les jeunes sont moins nombreux à pousser la porte des agences.

« On peut supposer que les étudiants ont réussi à se loger même si parfois ce sont des solutions qui ne sont pas forcément idéales, avance Anthony Bernard qui estime que le marché est sain à Angers. Nous avons quand même 40 000 étudiants dans la ville et nous arrivons à tous les loger ».

Un constat qui n’est pas le même du côté de la Fédération étudiante des associations de l’Anjou (Fé2A).

« Il y a des étudiants qui n’ont à l’heure actuelle pas de logement », rappelle Angèle Delpech, nouvelle présidente de la Fédération Étudiante des Associations de l’Anjou (Fé2A). Airbnb, camping, chambre chez des amis… de nombreux étudiants ont trouvé des solutions temporaires pour le début des cours.

Quelles solutions pour les années à venir ?

« Ces dernières années, le principal levier a été de développer la colocation sur Angers, avance le président de la Fnaim. Le retour du Pinel avec les nouveaux programmes à venir devrait permettre d’améliorer la situation ».

Du côté de l’agglomération, on annonce près de 1 500 logements étudiants dans les trois ans. Une offre de colocation étudiante chez les bailleurs sociaux est également à l’étude.

« Le problème du logement se pose beaucoup pour des étudiants en première année qui souvent viennent d’une autre ville. Dans ces cas-là, on n’a pas forcément envie de se mettre en colocation car le changement de vie est déjà important », estime la présidente de la Fé2A.

Pour Angèle Delpech, le sujet du logement étudiant devra obligatoirement être au cœur des prochaines élections municipales : « Il serait intéressant de lancer une grande concertation autour du logement au niveau de la ville. Libérer du logement social pour les étudiants pourrait être une piste à explorer car les prix sont souvent trop élevés et les propriétaires demandent beaucoup de garanties ».

Elle en profite pour rappeler aux étudiants l’existence du dispositif Visale parfois méconnu. Ce dernier s’adresse notamment à tous les jeunes de moins de 30 ans sous certaines conditions. La garantie Visale est une caution accordée par Action logement au locataire. En cas d’impayés de loyer ou de charges, Action logement verse les sommes dues au bailleur. Action logement se fait ensuite rembourser par le locataire.