Les familles et les ménages modestes plus exposés à des problèmes de logement
Urbanisme

Les familles et les ménages modestes plus exposés à des problèmes de logement

Selon une récente étude de l’Insee, 210 400 ménages habitant dans le parc privé des Pays de la Loire sont touchés par des problèmes de logement.

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Logement trop petit, énergivore ou dégradé, 210 400 ménages habitant en Pays de la Loire dans le parc privé sont touchés par une de ces difficultés.

« Même si la situation régionale est plutôt favorable par rapport à la moyenne nationale, ces conditions de logement dégradées génèrent des enjeux en matière de santé et de sécurité », explique l’Insee dans son rapport.

Les conditions de logement se sont nettement améliorées ces quarante dernières années : aujourd’hui, la quasi-totalité des logements ont le confort sanitaire de base (eau courante, WC intérieur, baignoire ou douche) contre seulement les trois quarts en 1970. Cependant, des difficultés liées au logement persistent.

L’étude de l’Insee sur le parc privé dans les Pays de la Loire en aborde trois : logement trop petit, probablement énergivore ou présentant un risque de bâti dégradé.

Logement trop petit : trois ménages sur quatre sont des familles

Dans le parc privé, 62 400 ménages dont la personne de référence a au moins 25 ans vivent dans un logement trop petit au regard du nombre de personnes, soit 245 100 individus. Les familles avec enfants sont cinq fois plus exposées au surpeuplement que les ménages sans enfant. Les familles nombreuses sont particulièrement touchées : 19 % des familles avec trois enfants et 47 % avec au moins quatre enfants vivent dans un logement trop petit, contre 7 % pour les familles avec un ou deux enfants.

« Dans les Pays de la Loire, le taux de surpeuplement (5 %) est proche de celui de la Bretagne (4 %). Il est inférieur à celui de France métropolitaine hors Île-de-France (7 %). Au niveau national, le taux de surpeuplement a été divisé par deux entre 1988 et 2006 mais il reste stable depuis, notamment en raison de la précarisation d’une partie de la population suite à la crise de 2009 et à la hausse des tensions immobilières dans certains territoires. Dans la région, le phénomène stagne également depuis 2006 », précise l’Insee.

Les personnes seules plus concernées par un logement énergivore

Dans la région, 145 600 ménages, soit 11 % des ménages du parc privé, habitent un logement probablement énergivore. Globalement, ce sont 300 000 habitants de la région qui sont concernés.

Les personnes seules, quel que soit leur âge, sont plus touchées par cette difficulté que les autres types de ménage. Les familles monoparentales sont également souvent dans ce cas alors que les couples avec enfants sont plus épargnés. Au sein des couples sans enfant, les moins de 40 ans sont davantage exposés que les plus âgés.

« Dans les logements présentant une mauvaise performance énergétique, la consommation d’énergie élevée peut être liée à des problèmes d’isolation ou d’installations de chauffage vétustes ou inadaptées. Cette situation fragilise les ménages, surtout ceux qui ont un faible niveau de vie, et accroît le risque de vulnérabilité énergétique », ajoute l’Insee.

Personnes seules et familles monoparentales plus souvent dans un logement dégradé

Les personnes seules et les familles monoparentales habitent quatre fois plus souvent que les couples (avec ou sans enfant) dans un logement présentant un risque de bâti dégradé. 29 100 ménages, soit 2 % des ménages du parc privé sont concernés. Par définition, les ménages qui y vivent ont de faibles revenus. Les deux tiers d’entre eux sont des propriétaires occupants et n’ont sans doute pas les moyens d’améliorer leur logement. Les locataires les plus modestes sont souvent contraints d’habiter dans des logements à faible loyer, qui présentent un plus fort risque de bâti dégradé.