Les contours du déconfinement se précisent
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Les contours du déconfinement se précisent

A l’occasion d’une conférence de presse qui se tenait dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé, son directeur, le préfet et le recteur de la région ont fait un point sur la levée du confinement dans les Pays de la Loire.

masque coronavirus

« Le déconfinement est un moment charnière. L’appareil sanitaire a réussi à maîtriser l’épidémie, notamment dans la région. Nous devons désormais éviter l’effondrement économique », a indiqué en introduction le préfet de région, Claude d’Harcourt.

En fonction du classement des départements, en vert ou en rouge, qui sera dévoilé ce soir, les mesures prises seront adaptées. « Nous serons en mesure de revenir à des méthodes plus contraignantes si la situation sanitaire se dégradait à nouveau », a prévenu Claude d’Harcourt. Depuis le début du confinement en Pays de la Loire, 900 000 contrôles ont eu lieu pour 30 000 verbalisations.

« Le 11 mai n’est pas la fin de l’épidémie »

« Nous allons devoir maintenir un R0 inférieur à 1. Aujourd’hui, nous sommes à 0,69. C’est la preuve que le confinement a fonctionné, a souligné Jean-Jacques Coiplet, Directeur général de l’ARS, qui a tenu à rappeler que « le 11 mai ne signifie pas la fin de l’épidémie ».

A partir du 11 mai, un suivi très précis des personnes présentant des symptômes du Covid-19 sera mis en place avec trois niveaux différents. Avec la coordination de l’Agence Régionale de Santé, le premier niveau sera confié au médecin traitant qui pourra évaluer la situation, proposer un isolement immédiat en cas de suspicion de Covid-19 et prescrire un test virologique.

Le second niveau consistera à rechercher les cas contacts. « Cet enjeu est fondamental afin de casser la chaîne de transmission du virus. L’Assurance Maladie s’occupera du suivi des cas contacts. C’est une mobilisation sans précédent de l’Assurance Maladie avec de nombreux agents mobilisés à travers toute la France », a détaillé Jean-Jacques Coiplet.

Le troisième niveau, géré par l’Agence Régionale de Santé, aura pour but de s’occuper des situations les plus complexes avec notamment l’apparition de foyers épidémiques. L’ARS prendra également en charge la mise en place de la quatorzaine des personnes ne pouvant rester à leur domicile pour s’isoler.

Un retour à l’école sur la base du volontariat

Le protocole sanitaire qui doit définir les règles incontournables pour un retour des élèves à l’école sera présenté demain. « Le retour à l’école se fera sur la base du volontariat. Ce protocole doit permettre de rassurer les familles sur les conditions sanitaires du retour de leurs enfants dans les établissements scolaires », a rappelé William Marois, recteur académique des Pays de la Loire.

Les élèves seront accueillis par groupe de quinze au maximum. « Pour les autres élèves, il y aura trois situations possibles », a expliqué William Marois. Dans certains cas, les élèves ne pouvant pas être en classe resteront dans les locaux si « ces derniers le permettent ».

Ils auront également la possibilité de rester chez eux afin « d’effectuer le travail qui est donné par le professeur ». La troisième option consistera à proposer des activités autour du sport, de la culture, de la santé ou de la citoyenneté. « Les élèves pourraient être accueillis dans des musées ou dans des conservatoires. Nous pouvons envisager qu’ils rencontrent un médecin ou une infirmière afin de mieux comprendre ce qu’il se passe. Les installations sportives situées en extérieur pourront être utilisées. Sur le plan de la citoyenneté, il est possible que des petits groupes d’élèves rencontrent un élu », a précisé le recteur d’académie.

Les parents d’élèves seront informés d’ici la fin de la semaine prochaine des conditions dans lesquelles les enfants seront accueillis. « L’idée est de réussir cette rentrée sur le plan sanitaire mais également pédagogique. A partir du 11 mai, ça ne sera plus l’école telle qu’on a pu la connaître », a affirmé William Marois.