Economie

Les boulangeries en colères contre la municipalité

Les boulangeries et sandwicheries sont en colères contre la municipalité qui souhaite réduire les étals qui empiètent sur les trottoirs. Depuis quelques semaines, la ville envoie des policiers municipaux afin d’effectuer des contrôles.

Sept commerçants situés dans le centre-ville d’Angers viennent de saisir un avocat pour dénoncer le « harcèlement » et « le mépris » dont ils estiment être victimes de la part de la ville d’Angers.

Ce qui pose problème, ce sont les étals qui empiètent sur le trottoir, là ou de nombreuses boulangeries vendent la plupart des sandwiches et des pâtisseries.

« On nous a dit qu’il ne fallait pas que nos étals dépassent de plus de 50 centimètres et que dans sept ans, ils ne seraient plus autorisés de toute façon. On nous a dit aussi que la moitié de la vente devrait désormais se faire à l’intérieur ».

Des policiers municipaux ont également effectués quelques contrôles, ce qui a aggravé la colère des commerçants.

Ces étals font déjà l’objet d’une réglementation stricte : ils doivent faire l’objet d’une autorisation municipale et sont taxés par la ville. Jacques Motteau, adjoint au commerce, explique que la ville doit faire face à une multiplication des demandes pour des sandwicheries, mais aussi pour des installations de distributeurs automatiques.

Lors des nombreux courriers échangés entre les commerçants et la municipalité, il est fait état d’un arrêté municipal du 26 avril 2010.

« C’est un arrêté qui n’existe pas. Il n’est pas public, il est introuvable et n’a sans doute jamais été voté en Conseil municipal. C’est pour ça que les policiers menacent, mais ne verbalisent pas », explique Me Alain Fouquet.