Les agriculteurs en colère contre la grande distribution mènent une opération coup de poing à Angers
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Les agriculteurs en colère contre la grande distribution mènent une opération coup de poing à Angers

La colère gronde dans le monde agricole depuis plusieurs semaines. Ce mercredi matin, à Angers et Cholet, des agriculteurs se sont rendus dans des hypermarchés pour demander une meilleure rémunération de leur travail.

Agriculteurs Géant rayon

Une vingtaine d’agriculteurs étaient mobilisés pour faire du « tri » dans les rayons – Angers.Villactu.fr

Des agriculteurs de la FDSEA 49 et des Jeunes agriculteurs du Maine-et-Loire ont mené une opération « coup de poing » ce mercredi 23 février dans deux hypermarchés d’Angers et de Cholet. Alors que les négociations commerciales se terminent dans quelques jours entre les industriels et la grande distribution, à Angers, une vingtaine d’agriculteurs se sont retrouvés au Géant d’Espace Anjou.

« La prise en compte de nos coûts de production, qui connaissent une hausse sans précédent face à la hausse du prix de l’aliment, de l’énergie et de toutes les matières premières, ne sont visiblement pas à la hauteur de nos attentes. Nous appelons à maintenir la pression sur les transformateurs et les distributeurs pour la bonne application d’Egalim 2, loi qui a pour objectif premier une meilleure rémunération des agriculteurs », expliquent la FDSEA et les JA49.

Agriculteurs Géant caddies

Des produits laitiers, de la viande et des œufs ont été retirés des rayons – Angers.Villactu.fr

Les agriculteurs veulent être mieux rémunérés

Dans les rayons de l’enseigne Géant, les agriculteurs présents ont enlevé des rayons les produits qui, à leurs yeux, ne rémunèrent pas correctement les agriculteurs. Ils ont rayé les codes-barres pour les rendre invendables, sous les yeux des clients et de la direction qui ne souhaitait pas s’exprimer sur le sujet.

« Les prix augmentent pour tout le monde, mais la grande distribution ne veut pas nous entendre. Il s’agit d’une guerre entre distributeurs pour être celui qui vendra le moins cher, rémunérant moins les agriculteurs. Pourtant, eux ne rognent pas sur leurs marges, explique Frédéric Robert, secrétaire général de la FDSEA en Maine-et-Loire. Nos charges dans les fermes ont explosé, nous ne pouvons pas être oubliés. On a habitué le consommateur à ce que l’alimentaire ne coûte pas cher, mais c’est sur le dos du monde agricole ».

Éleveur de dinde dans le département, Jean-Baptiste va même plus loin : « Cette pression sur nos prix nous obligent à revenir en arrière en utilisant des OGM, mais aussi à être moins vigilants sur le bien-être animal, car il faut produire toujours plus pour arriver à s’en sortir. »