Culture

« Le récolement ? Ça colle ! » : Exposition au muséum des Sciences Naturelles d’Angers du 4 octobre au 28 décembre

Le muséum d’Angers s’est constitué dès 1795 et à partir de collections constituées de saisies révolutionnaires puis s’est enrichi durant plus de deux siècles. Plus de 200 ans avant la première ouverture au public (1801), un premier vrai état des lieux peut enfin être dressé concernant la quantité et la nature des objets conservés au muséum d’Angers : 400 000 objets pouvant être classés dans tous les domaines de l’histoire naturelle.

La loi sur les Musées de France de janvier 2002 prescrit que leurs collections font l’objet d’un inventaire et qu’il est procédé à leur récolement tous les 10 ans. Cette opération consiste à vérifier la présence, la localisation et l’état des biens. Le but à atteindre est de récoler 47 millions d’objets conservés dans 1 220 musées de France.

Comment répondre à ce défi dans les muséums d’Histoire naturelle qui représentent 6 % des musées de France mais abritent plus de la moitié du total des collections ?

Dès les années 1990, et avec le soutien du ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les muséums ont entrepris des inventaires rétrospectifs informatisés.

A Angers, la démarche a été initiée en 1998. L’inventaire papier, très lacunaire a amené l’équipe de conservation à mener de front, la création de cet inventaire, l’informatisation, la numérisation et le récolement.

L’exposition – dont le tronc commun a été réalisé de manière collaborative au sein de la Conférence permanente des muséums de France (CPMF) – a été lancée en juin à Bordeaux puis déclinée à partir de l’été à Aix-en-Provence, Nantes, Bourges Lille, Saint-Quentin en Picardie, Angers, Clermont-Ferrand, Nancy, Rouen, Grenoble et Nice, chacun l’adaptant au contexte de sa programmation et la focalisant sur ses propres collections.

Dans ces différentes configurations, elle permet de présenter les enjeux, les difficultés, les méthodes et les résultats de ce premier récolement (devant être achevé en juin 2014), ainsi que les perspectives qu’il ouvre dans les domaines de la connaissance et de la valorisation des collections.