Urbanisme

Le plan local d’urbanisme annulé par la justice

L’information a été donnée mardi en fin d’après midi, le tribunal administratif de Nantes a décidé d’annuler dans sa totalité le PLU (Plan local d’urbanisme). Pour les élus la décision est « une catastrophe ».

Le plan local d’urbanisme d’Angers (PLU), approuvé le 11 mai 2006 par l’agglomération a été annulé mardi, en fin d’après midi par la justice.

Marc Goua, Maire de Trélazé et vice-président de l’agglo en charge de l’habitat ne cache pas son mécontentement : « C’est dramatique qu’une poignée de personnes bloque des milliers de constructions, y compris des logements sociaux, et mette en péril l’économie angevine, dans un contexte de crise. »

Rappelons que le plan local d’urbanisme est le principal document de planification de l’urbanisme dans une agglomération. Ce plan décide des grands aménagements d’une commune, les zones d’habitions, comme par exemple le Plateau de la Mayenne, actuellement en construction au nord d’Angers.

Dans le cas de l’agglomération angevine, ce PLU fixait les grandes orientations en termes d’urbanisme pour quarte communes : Angers, Trélazé, Saint Barthélémy d’Anjou et Avrillé.

De son côté l’association la Sauvegarde de l’Anjou qui avait engagé cette procédure judiciaire se félicite de cette décision.

Pour Yves Lepage, président de La Sauvegarde de l’Anjou, « Ce jugement démontre que le développement durable ne doit pas demeurer uniquement un slogan publicitaire pour les élus. Cette décision de justice leur rappelle utilement l’importance d’une démarche ouverte de concertation et de débats, la multiplicité des regards étant toujours source de richesses. Le prochain PLU à réécrire ne devra plus entrer à l’avenir dans de telles contradictions avec la démarche de développement durable prônée par ailleurs par l’agglomération. »

L’association annonce par ailleurs qu’une conférence de presse sera organisée pour faire des propositions concrètes pour la réécriture du PLU.

Jean-Claude Antonini, Maire d’Angers et président de l’agglo, a lui aussi réagi à l’annonce du tribunal : « Nous faisons face à une logique jusqu’au-boutiste de la part d’une association totalement déconnectée des réalités. Elle s’acharne à attaquer en effet systématiquement tous les projets d’aménagement, tous les documents de planification. Le Plu centre est un document marqué du sceau de l’équilibre entre le nécessaire développement du logement et de l’emploi d’une part, et la protection de notre cadre de vie d’autre part. […] Cette association a pris la responsabilité, en soulevant des arguties juridiques mineures, de geler le développement de l’agglomération en voulant empêcher à tout prix toute évolution. Elle est aujourd’hui face aux conséquences de ses actes, alors même que les Angevins ont besoin de logement, ont besoin que de nouvelles entreprises viennent offrir des emplois. »

L’annulation du plan local d’urbanisme va donc avoir des conséquences. De nombreux projets de constructions vont être suspendus. Pour le Plateau de la Mayenne il devrait y avoir « Huit mois de retard minimum pour les mille logements dont les permis de construire devaient être déposés prochainement » annonce Jean-Claude Antonini.

Pour les autres communes les conséquences sont aussi importantes, Avrillé voit ainsi 400 logements bloqués. Pour Saint Barthélémy, le maire annonce 600 logements bloqués comprenant le projet des Vergers d’Anjou.

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