Urbanisme

L’avenir des voies sur berges : Un sujet qui intéresse les angevins

L’avenir des voies sur berges est un sujet qui passionne les angevins. A l’occasion de la première réunion publique sur le sujet, ils étaient plus de 500 angevins présents dans l’amphithéâtre des Arts et métiers. Un engouement que la ville avait peut-être sous-estimé.

La ville d’Angers organisait une première réunion publique sur l’avenir des voies sur berges cette semaine. La ville a sous-estimé l’intérêt des angevins concernant ce projet. Ils étaient plus de 500 mercredi soir dans l’amphithéâtre des Arts et métiers pour seulement 300 places.

En plus des nombreux élus, François Brégnac et Francis Cuillier, responsables des agences d’urbanisme des régions lyonnaise et bordelaise étaient présents pour présenter le travail qu’ils avaient effectué dans leurs villes. Après de nombreuses années de travaux, les villes de Lyon et de Bordeaux ont réussi le pari de réconcilier leurs habitants avec leurs rivières. Des exemples à suivre selon le maire d’Angers, Jean-Claude Antonini qui ne souhaite plus entendre parler de « voies sur berges » mais de « rives de la Maine ».

Le maire n’a pas souhaité revenir sur la polémique qui l’opposait à Christophe Béchu. Rappelons que le maire d’Angers souhaiterait que les voies sur berges deviennent un boulevard urbain avec ronds-points, passage pour piétons et pistes cyclables. L’ancien candidat aux municipales de 2007 pense quant à lui que la seule solution serait de recouvrire une partie des voies sur berges.

« Nourrissons-nous de ces expériences et adaptons-les à notre histoire et à notre territoire. Rien n’est aujourd’hui écrit […] Discutons, dialoguons et partageons nos avis, nos envies, pour que ce projet soit une réussite partagée par tous les Angevins », a insisté Jean-Claude Antonini.

Comment sera financé ce projet qui porte sur quinze ou vingt ans en même temps qu’une seconde ligne de tramway ont demandé des angevins inquiets pour les finances de la ville et l’augmentation des impôts.

« La ville a besoin d’investissements. Angers n’a pas d’endettement. Il nous reste quelques réserves. Les choses ne se font pas en deux ans », a répondu le maire d’Angers.

Le projet concerne pas moins de 300 hectares de terre ferme. La restructuration des voies sur berges s’étendra du pont Jean-Moulin à celui de l’Atlantique. « Les deux côtés de la Maine sont concernés : ce n’est pas qu’une opération de requalification de la voie des berges », a déclaré le maire.

Le concours international lancé il y a quelques mois prendra fin au mois de mai prochain lorsque la ville d’Angers retiendra trois équipes d’urbanistes qui travailleront pendant de longs mois à l’élaboration de leur propre projet. Le projet lauréat sera choisi courant 2011.

Pour JM, membre actif d’Angers.Villactu.fr « L’objectif du projet est de se réapproprier les bords de Maine. Je trouve que l’idée de faire une dalle plus courte me semble pas mal (du ponts de verdun au pont de H Chaîne). A moindre coût nous nous réapproprions l’essentiel des bords de Maine, c’est à dire Le château, Cathédrale, NTA accès à la Doutre etc…Mais il reste un problème, c’est que si le trafic reste fluide au niveau des voies sur berges, il y aura toujours un phénomène d’aspirateur, en particulier des véhicules en transit. Et c’est tout le problème des voies sur berges aujourd’hui, elles attirent dans l’hyper centre des véhicules qui n’ont rien à faire là. ».

Source : Courrier de l’Ouest