« La Dalle Angevine », plus qu’un slogan
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« La Dalle Angevine », plus qu’un slogan

La fameuse « Dalle Angevine », reprise aussi bien par les supporters du SCO au stade Raymond-Kopa ou par les commentateurs et journalistes est née un soir de match il y a désormais six ans. Désormais marque déposée, « la Dalle Angevine » est aujourd’hui bien plus qu’un slogan.

La Dalle Angevine

Franck Potvin

C’est en Corse que tout a commencé. Le 21 septembre 2012, après un match remporté à l’arrachée en terres ajacciennes face au Gazélec, Olivier Auriac, milieu de terrain du SCO, lance dans le vestiaire « On a eu la dalle les gars, La Dalle Angevine ! ». Il relaie cette expression sur Twitter et le succès naît : de simple slogan d’un club de football, cette expression atteint rapidement les autres disciplines, jusqu’à devenir en 2016 une association à part entière. Son co-créateur et vice-président, Charles Diers, également milieu d’Angers SCO à la même période, détaille les enjeux et réalités d’une association qu’il fait et voit grandir depuis bientôt trois ans.

La Dalle Angevine

Franck Potvin

Charles, pour commencer, peux-tu nous présenter les objectifs de La Dalle Angevine ?

L’association a été créée afin de promouvoir le sport angevin sous toutes ses formes. Plus concrètement, cela signifie que nous avons à cœur de valoriser tous les clubs et sportifs quel que soit leur notoriété, en se focalisant davantage sur les clubs « mineurs » et sportifs « isolés », pour lesquels l’apport est forcément plus conséquent. Il ne s’agit pas de simplement relayer leurs résultats, la presse locale le fait déjà très bien, mais plutôt d’aller à leur rencontre afin de comprendre leurs besoins et leur apporter un suivi leur permettant, à leur échelle, de grandir.

Tu évoques un suivi médiatique, La Dalle Angevine a-t-elle également des moyens pour aider des sportifs ?

Oui, c’est tout l’enjeu de ce que nous avons appelé « l’appel à projets sportifs ». Chaque année, clubs et sportifs peuvent déposer un dossier expliquant leur démarche et ce pourquoi ils ont besoin de nous. Par la suite, un jury se réunit et nous élisons plusieurs lauréats, lesquels seront soutenus médiatiquement et financièrement dans leurs projets respectifs. Je pense par exemple au club de Notre-Dame-des-Champs, à qui nous avons fourni des tablettes afin que les jeunes joueurs aient de meilleurs outils pour faire leurs devoirs, dans le cadre de l’Académie NDC qui a mis en place un temps d’étude quotidien pour des collégiens avant leur séance de football.

J’imagine que toi et Olivier n’êtes pas seuls à garantir le bon fonctionnement de l’association

Pas du tout ! Au-delà des personnes en charge de trouver des partenariats ou de gérer l’aspect financier, on a essayé de s’entourer de bonnes plumes et de constituer ainsi une équipe de rédacteurs bénévoles. Ils sont pour la plupart présents depuis les débuts de association, mais nous restons ouverts à de nouvelles idées et arrivées. On a également noué un partenariat avec les étudiants en Info-Com de l’UCO. Ils réalisent des vidéos pour nous, notamment notre clip. Cela rentre dans leur cursus universitaire et pour nous, ça nous permet de diversifier nos contenus et d’attirer un nouveau public.

La Dalle Angevine

Franck Potvin

Pierre Legeay et Charles Dubré, vous êtes justement rédacteurs pour La Dalle Angevine. Racontez-nous : comment êtes-vous arrivés là ? Qu’est-ce qui vous a tentés ?

La possibilité de pouvoir mettre en valeur des sportifs qui étaient jusque-là dans l’ombre. On a chacun nos spécialités mais on ne s’interdit pas d’aller voir d’autres disciplines pour en rendre compte. C’est d’ailleurs aussi ce qui nous a intéressés : découvrir un sport presque en même temps que nos lecteurs.

Le mot de la fin est pour toi Franck Potvin, puisque ton rôle est un peu particulier au sein de l’association…

C’est vrai, c’est un peu à part puisque je suis le photographe. J’ai commencé la photographie à l’adolescence, et mes premiers clichés étaient liées à la musique, je couvrais des festivals de rock pour deux magazines suisses.  À La Dalle, je retrouve ce même sentiment de liberté et c’est ce pourquoi j’y suis si bien. Le sport n’était pas forcément mon domaine de prédilection, mais je commence, à force de découvrir des sportifs fabuleux, à vraiment aimer ça !

Plus d’informations sur www.ladalleangevine.com

Par Anatole Jouet