« Après l’Ariel, fermé depuis plus de dix ans, puis le Colisée devenu garage à vélos avant de se transformer en bowling, le dernier des cinémas du bd Foch fermera ses portes le 20 octobre. Ce sont d’abord plusieurs employés directement concernés. C’est aussi, le lent déclin du Boulevard Foch qui continue, sans réaction notoire de la municipalité. Il suffit d’écouter les commerçants ou les remarques des passants.
Et pourtant souvenons-nous des débats qui ont fait rage à l’époque. J’avais alerté avec mes collègues de la minorité, sur les conséquences de la décision d’implanter le multiplexe à cet endroit. C’était un non choix urbanistique puisque localisé ni dans l’hyper Centre, ni en périphérie. La municipalité de l’époque, nous expliquait que toutes les garanties avaient été prises auprès du Gaumont. Cette Société est pourtant en quasi situation de monopole sur Angers, hormis le 400 coups. Déjà quelques années plus tard, contrairement à l’appel d’offre initial, la ville rachetait le parking adossé au site, pour plusieurs millions d’Euros ! Peu à peu le pire des scénarii se réalise.
Aujourd’hui ce sont les promesses de maintien d’une activité cinématographique sur le Bd Foch qui s’envolent définitivement. Notons au passage que les places de Cinéma à Angers, hors le 400 coups, sont parmi les plus élevées de l’Ouest de la France, en partie par l’absence de concurrence.
Il nous faut donc retrouver une politique de Commerce en centre ville qui allie urbanisme et activités. Retrouver le dialogue avec les commerçants et les grandes enseignes. Si la ville le savait depuis des mois comme indiquée, pourquoi a-t-elle attendue pour réagir ? La municipalité doit s’engager directement (quitte à faire valoir son droit de préemption) et fortement dans la gestion de certaines activités du Bd Foch. Elle doit notamment lancer un nouvel appel d’offre pour assurer la présence d’un Cinéma sur le Bd Foch. L’effet sera double : agir pour la vitalité du Bd Foch et diversifier l’offre cinématographique à Angers. Enfin, Angers doit de plus s’engager sur un schéma culturel d’agglomération qui permettra à l’ensemble des acteurs de pouvoir investir de manière visible et pérenne sur notre territoire. » indique dans un communiqué Laurent Gérault, conseiller municipal.
