Deux nouvelles fresques bientôt réalisées dans le cadre de « Angers… L’art à ciel ouvert »
Culture, En bref

Deux nouvelles fresques bientôt réalisées dans le cadre de « Angers… L’art à ciel ouvert »

fresque Jeanne Moreau

Nataly Nay

Lauréat du Budget participatif 2018, « Angers…L’art à ciel ouvert » a pour but d’installer des œuvres d’art dans l’espace public afin d’embellir la ville. Plusieurs œuvres ont déjà été installées en 2019 : le « mur sympathique » de Claude Coudert, rue Paul Bert ; le gorille d’Olivier Courty, au jardin du Musée des Beaux-arts ; « La cabane dans les arbres » de René Brink, boulevard Saint Michel ; « Aubade à Jeanne-Moreau » d’Alain Guilloteau et Florent Maussion, rue Jeanne-Moreau.

Deux nouvelles fresques vont être réalisées au mois de juin 2020 par Damien Poulain, rue de la barre, du lundi 8 juin au vendredi 12 juin et par Marc-Antoine Mathieu, 13 rue Édouard et Renée-Coëffard, du samedi 13 juin au dimanche 21 juin.

L’artiste Damien Poulain, originaire du quartier de Belle-Beille a été choisi pour la réalisation d’une fresque murale. A partir de son univers graphique et coloré, il a travaillé sur un message optimiste, « Hope » (espoir en anglais) écrit en trois couleurs : bleu, orange et blanc cassé, jouant sur les formes et l’illusion d’optique imposée par la longueur du mur. La fresque « Hope » est la deuxième étape de son projet « Love Has No Size » (L’amour n’a pas de taille) initié en Iran en 2019, puis réalisé en Tunisie, au Sénégal et à Paris.

L’artiste angevin Marc-Antoine Mathieu a été choisi pour la réalisation d’une fresque sur le mur dominant les ateliers de création de Lucie Lom dont il fait partie. Issu de son univers de bande-dessinée, la fresque est un manifeste à l’imaginaire, comme s’en explique Marc-Antoine Mathieu : « Les murs sont évoqués de manière négative : associés à l’enfermement, aux frontières, aux contraintes dont il faudrait à tout prix se libérer… On oublie qu’ils nous protègent aussi, nous abritent, nous hissent plus haut… à condition qu’ils soient construits par l’homme et pour l’homme, et non contre lui. Oui, les murs devraient toujours pouvoir être choisis, non subis.  Un pignon d’immeuble : est-il choisi ou subi ? Ni l’un ni l’autre sans doute. Il faut bien un pignon. Il faut bien que l’immeuble se termine à un endroit. Alors l’habiter avec une image, c’est peut-être le rendre un peu plus choisi, surtout si on y appose une image qui permette une libre interprétation, ouvrant l’imaginaire. Sur ce pignon de la rue Coëffard, où va ce personnage, dans la nuit, chevauchant son lit fou ? Là où chaque regard de promeneur l’imaginera. C’est-à-dire partout. Une fresque, c’est cela : rendre au mur sa poétique d’évasion. »