Actualités

Demandeurs d’asile : la ville d’Angers obtient une meilleure régulation

Face à l’afflux des demandeurs d’asile, la ville d’Angers et les associations avaient demandé une rencontre avec le ministre de l’Intérieur afin de trouver des solutions. Les élus ont obtenu la mise en place d’une régulation à l’échelle régionale.

Six élus angevins ont été reçus jeudi, par le ministre de l’intérieur (Daniel Raoul, Corinne Bouchoux, Rose-Marie Véron, Paul Jeanneteau, Catherine Decroche et Christohe Béchu) afin de trouver une solution à l’afflux des demandeurs d’asile à Angers.

« Le dispositif mis en place sur Angers atteint aujourd’hui la saturation physique de ses capacités à accueillir dignement les demandeurs d’asile », indique l’adjointe au maire d’Angers chargée de l’action sociale, Rose-Marie Véron. « Nous avons dû prendre la difficile décision de refuser des gens pour essayer de revenir à un accueil digne » confirme le Secours populaire d’Angers. France Terre d’Asile précise de son côté que « les gens qui arrivent ici sont souvent très fatigués et ne parlent pas notre langue. Ils ont besoin d’un accueil digne et total : logement, scolarité, santé… »

Rose-Marie Véron a donc demandé de nouvelles mesures nationales pour répondre à ce problème qui ne peut se vivre de façon isolée. « Nous appelons les autres territoires à s’inspirer de ce qui est fait à Angers afin que les flux de demandeurs d’asile soient mieux répartis sur l’ensemble du territoire national.» Angers propose ainsi au gouvernement de sortir des logiques micro-territoriales et de réguler l’aide au niveau nationale. « Il faut être réaliste, on ne va pas pouvoir accueillir tous les Somaliens à Angers. La mise en place d’une politique internationale digne de ce nom s’impose, une politique qui permettrait à chacun de rester en sécurité et dans de bonnes conditions sanitaires chez lui. »

Claude Guéant a accepté de missionner le préfet de région afin de mieux répartir sur les cinq départements des Pays de la Loire les arrivées de nouveaux demandeurs d’asile, encore trop souvent systématiquement orientés vers Angers.

« C’est une satisfaction, déclarent Rose-Marie Véron et Daniel Raoul, car c’est la garantie pour le territoire qu’il pourra poursuivre sa politique d’accueil dans de bonnes conditions. Nous serons toutefois vigilants à ce que les engagements pris soient tenus et traduits dans les faits. »Un nouveau rendez-vous est déjà pris, en janvier, pour évaluer le dispositif.