De moins en moins de dossiers de surendettement déposés
Economie

De moins en moins de dossiers de surendettement déposés

En 2020, la commission de surendettement de Maine-et-Loire s’est réunie 18 fois pour étudier 1 302 dossiers. Ces dernières années, la baisse du nombre de dossiers de surendettement déposés s’est accentuée.

surendettement

La commission de surendettement de Maine-et-Loire a présenté son bilan d’activité pour l’année 2020. L’année passée, la baisse du nombre de dépôts de dossiers s’est confirmée. Cet organisme public, présidé par le préfet et dont le secrétariat est assuré par la Banque de France existe dans chaque département. Le dépôt d’un dossier devant la commission est gratuit. Après avoir étudié les dossiers afin de déterminer s’il s’agit bien d’une situation de surendettement, la commission recherche ensuite la solution la plus adaptée en fonction de la gravité de la situation financière.

Un ménage est considéré en situation de surendettement quand le « reste à vivre » n’est plus suffisant et que le remboursement des dettes n’est pas possible. « Derrière chaque dossier, il y a une situation de détresse personnelle et familiale », rappelle Pierre Ory, préfet de Maine-et-Loire.

Si la diminution du nombre de dossiers déposés est une tendance constatée depuis plusieurs années (-9 % par an en moyenne entre 2014 et 2019), celle enregistrée l’année passée est particulièrement forte. Sur l’ensemble de l’année, 1 138 dossiers ont été déposés, contre 1 518 en 2019 et 1 799 en 2018, soit un recul de 25 % sur la dernière année. La baisse est également notamment dans la région (-25,7 %) et au niveau national (-24 %).

« La situation sanitaire avec les confinements a pu dissuader le dépôt de certains dossiers », estime Pierre Ory. Pour Claudine Hurman, directrice départementale de la Banque de France, « la crise sanitaire a accentué une baisse qui était structurelle. Il y a également un certain nombre de mesures protectrices qui ont été mises en œuvre sur les loyers, des aides pour les salariés et les entreprises. On s’attend à une reprise des dépôts de dossiers, même s’il est difficile à ce stade d’avoir une vision à long terme ».

La part de redépôts représentant les ménages ayant déjà fait appel à la procédure est de 45,5 % (contre 46,5 % en 2019).

Un taux de solutions pérennes proche de 80 %

Plus de 77,3 % des dossiers ont fait l’objet de solutions pérennes, notamment avec un possible effacement de la dette. « On remarque que les dettes concernent davantage des charges courantes plutôt que des crédits à la consommation. Il s’agit souvent de personnes qui ont des ressources insuffisantes pour couvrir leurs charges. L’effacement de la dette est parfois la seule solution », complète Janine Guilleux, adjointe départementale de la Banque de France.

Pour aider à mieux gérer son argent, la Banque de France propose le site internet mesquestionsdargent.fr et a mis en ligne l’application « pilote budget ».