Culture

David d’Angers exposé au musée du Louvre du 28 février au 20 mai 2013

Les musées d’Angers s’associent au musée du Louvre pour présenter, du 28 février au 20 mai 2013, à Paris, dans les salles Mollien de l’aile Denon, l’oeuvre dessiné de Pierre-Jean David, dit David d’Angers (1788-1856), à travers une sélection exceptionnelle de 58 feuilles et 5 carnets issus des collections angevines qui en comptent près de 3000.

Sculpteur majeur de l’époque romantique, David d’Angers (1788-1856) est l’auteur, notamment, du fronton du Panthéon. Essentiellement connu pour son oeuvre sculpté, il a également laissé un ensemble de dessins considérable, qui permet de suivre le déroulement de sa carrière et d’apprécier ses liens avec la société littéraire et artistique de son temps, en particulier à travers son activité de portraitiste.

L’exposition réunit une soixantaine de dessins, pour certains inédits, mis en regard de sculptures du département des Sculptures du Louvre : esquisses en cire sur ardoise, portraits en médaillon, esquisses en plâtre ou en terre-cuite pour les bas-reliefs…

Les premiers dessins de David d’Angers traduisent une formation classique et académique – il passa par l’atelier de son homonyme Jacques-Louis David et remporta le Grand prix de sculpture en 1811 – mais rapidement sa fascination pour l’histoire moderne prédomine. Fervent républicain, il se consacre, dans une entreprise qu’il veut morale et pédagogique, à la mémoire des grands hommes qui ont oeuvré pour la démocratie et pour le bien de la population par leurs engagements politiques ou leurs inventions.

Ses dessins montrent l’intensité de ses recherches préparatoires pour rendre lisible à tous l’histoire d’une vie dans un bas-relief, pour fixer dans une statue l’intensité dramatique du geste déterminant d’un héros ou de sa mort. Henry Jouin, premier biographe de David d’Angers rapporte les propos de l’artiste sur son processus créatif : «Lorsque j’entreprends une oeuvre nouvelle, je jette une multitude de traits sur le papier, sans trop savoir ce qu’il en restera. C’est alors que, dans ce fouillis, certaines lignes mystérieuses prennent tout à coup une physionomie, elles revêtent un sens et une forme. Je fixe alors l’expression graphique de mon idée ».

Cette exposition s’inscrit dans l’entreprise de présentation des grands fonds de dessins des musées français poursuivie par le département des Arts graphiques du Louvre depuis de nombreuses années.

David d’Angers a jalousement gardé le moindre de ses traits pour se constituer une réserve de formes et d’idées dans laquelle il vient puiser son inspiration. Il fut aussi collectionneur de dessins. Eclectique, sa collection, dont quelques oeuvres seront exposées, comportait notamment une très belle étude de Jacques-Louis David pour le Serment des Horaces ou encore des aquarelles de Caspar David Friedrich, qui signalent l’intérêt pour l’art allemand de l’auteur du magistral buste de Goethe. A sa mort, l’ensemble des dessins restés dans l’atelier a été offert au musée d’Angers par sa veuve et ses enfants, par des dons successifs de 1879 à 1906, constituant ainsi le fonds le plus conséquent sur l’artiste. Ainsi sauvés de la dispersion, ils permettent aujourd’hui de comprendre l’évolution de ses projets sculptés, réalisés ou seulement imaginés.

Informations pratiques

Lieu : aile Denon, 1er étage, salles Mollien.
Horaires : tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi. Nocturnes les mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.
Tarifs : accès avec le billet d’entrée au musée : 11 €.
Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les adherents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.