Politique

Christophe Béchu : Un bilan qui fait parler

Un an presque jour pour jour après son élection en tant que maire d’Angers, Christophe Béchu est revenu dans la presse sur sa première année à la mairie. Des paroles qui n’ont pas vraiment plu à l’ancien maire Frédéric Béatse.

Après avoir gagné le second tour des élections municipales avec 54,36 % des voix face à Frédéric Béatse, Christophe Béchu devenait officiellement maire d’Angers le 4 avril.

Un an après son élection, Christophe Béchu a accordé un entretien à la presse locale en fin de semaine dernière.

« On a tenu les 10 premiers engagements qui figuraient sur notre document de campagne. On a fait le job », a confié le maire au Courrier de l’ouest. « On a engagé un travail d’activation des réseaux. J’ai reçu il y a peu le patron toulousain de Sigfox, une start-up française qui pèse un milliard d’euros. J’utilise une partie de mes créneaux parisiens pour rencontrer des acteurs économiques, comme les patrons de Lick, première chaîne en France pour la vente d’objets connectés, ou H4D, leader des cabines médicales connectées. »

Sur son arrivée à la mairie, Christophe Béchu a indiqué au quotidien « avoir été très surpris des cadavres découverts dans les placards. »

« Je pense aux 3,5 millions d’euros d’études à régler pour le Centre de congrès. Sur les Plateaux des Capucins et de la Mayenne, 75 millions d’euros ont été dépensés pour seulement 25 millions de recettes. Il manque 100 millions que la collectivité doit avancer sous forme de participations annuelles à hauteur de 10 millions. »

Une sortie peu appréciée par l’ancien maire Frédéric Béatse. Dans un communiqué il répond au nom de la minorité à Christophe Béchu.

« Nous ne cachons pas notre immense déception à la lecture la première interview de bilan de Christophe Béchu qui, sur le fond comme sur la forme, nous interpelle à plusieurs titres. D’abord sur la forme, il est affligeant de programmer une conférence de presse de bilan à la veille du second tour des élections départementales. C’est une manœuvre un peu grossière pour ne pas avoir à commenter devant les journalistes les résultats angevins de la première élection locale depuis mars 2014. Pourtant, un an après l’installation de la nouvelle municipalité, les Angevins ne lui ont pas renouvelé leur confiance et ont sanctionné par les urnes trois des quatre adjoints au Maire candidats. Sur le fond ensuite, les Angevins ont de nombreuses raisons de s’interroger sur ce bilan. Doit-on attendre d’un Maire qu’il fasse le procès du bilan financier de l’ancienne équipe, contredisant l’audit qu’il a lui-même commandé et n’assumant par les conséquences de ses propres décisions ? Doit-on attendre d’un Maire le dénigrement perpétuel de la ville qu’il dirige, de la qualité du travail accompli ces dernières années par les personnels municipaux ? Monsieur Béchu n’a pas changé de ton depuis sa campagne et le caractère excessif de ses propos les rend insignifiants. Les anciennes municipalités peuvent regarder avec fierté et honnêteté leur bilan. Elles n’ont pas attendu de fréquenter les cercles parisiens pour lancer les dossiers des objets connectés, du vieillissement ou la structuration de filières innovantes. On ne peut que s’étonner de la surprise affichée sur certains dossiers alors que l’ancienne minorité a toujours eu accès à toutes les informations. Mais peut être est ce pour créer un mur de fumée destiné à masquer son propre bilan au conseil général. Ce que les Angevins retiendront en revanche c’est le manque d’ambition et l’absence d’idées du Maire d’Angers. Zéro perspective, beaucoup d’incantations, mais on ne décrète pas l’attractivité d’une ville on la construit. Quels sont les projets ? Où sont les actes ? Angers mérite mieux. »