Christophe Béchu : « Jean-Claude Antonini fut un précurseur »
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Christophe Béchu : « Jean-Claude Antonini fut un précurseur »

Christophe Béchu voeux

Après l’annonce du décès de l’ancien maire d’Angers, Jean-Claude Antonini, les réactions sont nombreuses au sein de la classe politique angevine. La Ville d’Angers indique par ailleurs que les angevins qui le souhaitent pourront signer un registre de condoléances à partir de demain samedi, à 9 h dans le hall de l’ancien hôtel de ville. Un hommage à Jean-Claude Antonini sera rendu lundi à l’occasion du conseil communautaire à 18 h.

Christophe Béchu, actuel maire d’Angers :

« Ce matin, j’ai appris avec une vive émotion et beaucoup de tristesse le décès de Jean-Claude Antonini, ancien maire d’Angers et ancien président d’Angers Loire Métropole.

En cet instant particulièrement douloureux, je veux présenter à son épouse, à ses enfants et à ses proches les condoléances émues des Angevins, en leur disant que nos pensées sincères les accompagnent. Au cours de ses mandats, Jean-Claude Antonini a œuvré sans relâche pour Angers et son territoire, qu’il connaissait sur le bout des doigts. Sa relation avec les Angevins était très forte, qui rappelait qu’il fut un médecin de famille aimé et apprécié.

Homme de convictions, ouvert au dialogue, il fut un maire précurseur dans de nombreux domaines, comme le développement durable ou la démocratie locale, deux thèmes auxquels il était attaché et dont il avait perçu avant beaucoup l’importance pour le développement harmonieux de notre ville. Homme de culture, à qui l’on doit le Quai et les Accroche-Cœurs, il fut aussi le maire d’Angers qui comprit qu’il fallait réconcilier les Angevins avec leur rivière, engageant ainsi le processus de reconquête des berges de la Maine.

Avec Jean-Claude Antonini, nous nous sommes affrontés sur le terrain politique, mais toujours avec respect et considération. Par la suite, nous avons appris à nous connaître et à nous apprécier. Après Jean Monnier, disparu en octobre dernier, Angers perd à nouveau l’un de ses serviteurs, un Angevin qui a consacré une grande partie de sa vie au service de sa ville et de ses concitoyens. En hommage à Jean-Claude Antonini, j’ai demandé à ce que les drapeaux présents sur l’ensemble des bâtiments municipaux de la Ville d’Angers soient mis en berne. »

Frédéric Béatse, maire d’Angers de 2012 à 2014 :

« J’ai appris avec une immense tristesse ce matin le décès de Jean-Claude Antonini, ancien maire d’Angers et ancien Président d’Angers Loire Métropole. Mes premières pensées vont vers son épouse et ses enfants douloureusement touchés par cette terrible épreuve. Je partage l’émotion de tant d’Angevins qui ont perdu celui qui a été leur Maire pendant quatorze ans.  Maire bâtisseur, ils lui doivent des réalisations qui ont renforcé le dynamisme et l’attractivité d’Angers avec notamment la rénovation de la gare Saint-Laud, la construction du Quai, les nouveaux quartiers de Desjardins, des Hauts-de-Saint-Aubin et la première ligne de tramway. 

Il a fait d’Angers la première ville de France où il fait bon vivre avec une attention méticuleuse à tous les Angevins, notamment les plus faibles qu’il avait soignés et accompagnés lorsqu’il était médecin de quartier. Il a notamment développé un politique de santé publique et renforcé les politiques de solidarité. C’est cette même sensibilité qui l’avait conduit à défendre et réaliser une des plus grandes opérations de rénovation urbaine de France dans les quartiers de La Roseraie, Belle-Beille, Verneau et Grand-Pigeon. 

Homme d’intuition et d’une grande sensibilité environnementale, il a compris avant les autres les enjeux de la transition écologique en faisant d’Angers la capitale française du développement durable, à l’image de la mise en œuvre d’un des premiers agenda 21 français ou du projet des Berges de Maine qu’il avait imaginé et qu’il m’avait transmis. Nous lui devons d’être la première ville verte de France, notamment avec le Parc de Balzac qu’il avait réalisé en tant qu’adjoint au maire. Il a été de tous les combats contre les inégalités et pour le rassemblement des progressistes à Angers. 

A titre personnel, Jean-Claude Antonini aura été l’une des plus belles rencontres de ma vie. J’ai été son adjoint pendant dix ans. J’ai beaucoup appris à ses côtes sur la nécessaire humilité qui doit accompagner une responsabilité d’élu et sur l’obligation d’avoir une vision de long terme de l’avenir de notre ville et de notre agglomération. Lorsque j’étais maire, sa confiance et ses conseils ont été des guides précieux. Il laissera une empreinte indélébile dans notre si belle ville d’Angers ».

Jean-Luc Rotureau, conseiller départemental et ancien adjoint au maire de Jean-Claude Antonini :

« A l’heure du départ de Jean-Claude Antonini, je pense d’abord à l’homme qu’il a été, avec son parcours, ses combats, ses joies et ses souffrances et son amour pour sa ville, notre ville d’Angers. Les divergences politiques ne sont rien et s’effacent devant les questions humaines. Nous avons vécu plusieurs périodes en commun avec Jean-Claude, des bonnes et des moins bonnes. Si je n’ai pas partagé tous ses choix, je sais aussi combien il a voulu faire ce qui lui semblait le mieux, en fonction du contexte. 
Je retiens de ce parcours commun sa volonté de se battre pour sa ville, son obsession à la rendre plus contemporaine, plus respectueuse de l’environnement, plus vivante, plus ouverte, au service des Angevins.  Mes pensées vont à sa famille et à ses proches ».