Politique

Christophe Béchu dévoile ses projets pour le tramway et les voies sur berges

Vendredi dernier, le candidat UMP aux élections municipales de mars prochain, a présenté en compagnie de son équipe, ses projets pour le tramway et pour les berges de Maine.

En ces temps de crise économique, Christophe Béchu a décidé de revoir les priorités. En cas d’élection, le projet de liaison sud sera reporté à plusieurs années, le projet de Rives Nouvelles, tel qu’il est présenté par l’équipe Grether et la municipalité en place sera annulé, ainsi que la couverture des voies sur berges entre le quai Ligny et le château.

« Le contexte a beaucoup évolué ces dernières années. Les dotations de l’Etat diminuent », a-t-il expliqué.

En misant selon lui sur le « réalisme économique », il propose de recouvrir les voies sur berges de l’esplanade Ligny, au rond-point de la Place Molière. Un projet sur 300 mètres estimé à « 10 millions d’euros ». Une même somme servirait à réaménager, le quai Ligny, la place de la Poissonnerie et la Place Molière. Un espace qui pourrait être relié à la Doutre par une « piétonnisation », avec un parking La Rochefoucauld « sanctuarisé ».

Un manque d’ambition ? « Je préfère 300 mètres pour de vrai sans voiture qu’un projet d’un kilomètre avec 22 000 voitures par jour », répond Christophe Béchu.

En ce qui concerne le tramway, le candidat UMP proposera aux angevins « trois lignes en deux ».

« La deuxième ligne de tramway complète, de 15 kilomètres, entre Beaucouzé et le Parc-exo coûtera 358 millions d’euros. Sur le mandat à venir, ça ne passera pas », affirme Christophe Béchu.

En échange, il propose de réaliser un « cœur de ligne » qui coûterait 180 millions d’euros.

« Ce cœur passerait entre Belle-Beille et Monplaisir. Au lieu de construire un nouveau pont, ou de passer par le pont de la Basse-Chaîne, on la fait passer par celui de Verdun. Cet ouvrage peut supporter les 45 tonnes d’une rame et il n’est utilisé que par 8 000 véhicules par jour. La jonction entre la ligne 1 se ferait place Molière ».

« Sur trois trams au départ de la Roseraie, deux se dirigeraient vers Avrillé, le troisième vers Belle-Beille », propose Christophe Béchu.

Ces différentes propositions ont fait réagir les écologistes d’EELV :

« Les écologistes portent depuis plusieurs années la construction de deux lignes de tramway complètes adossées à un réseau de bus conséquent. Une vision de long terme en matière de transition énergétique et de déplacements. Une conception de l’aménagement de notre territoire qui s’articule avec une stratégie concernant les modes actifs, le stationnement et l’auto-partage. Cette vision fait visiblement défaut au candidat de l’UMP annonçant une demi-ligne angevino-angevine et ne disant rien du réseau de bus qui concerne pourtant 75% des usagers. Un peu court pour quelqu’un qui prétend prendre la tête de la commune centre de notre agglomération. Quant à l’annonce de 3 lignes alors qu’il n’en existera qu’1 ½ en 2020, c’est du pur marketing qui ne dupera personne. Pour le candidat de la droite, la reconquête des berges de la Maine se résume à un simple réaménagement de la place de la Poissonnerie… Un bel exemple de recyclage et de détournement d’idées. Comment parler de reconquête en élargissant juste une esplanade surplombant de huit mètres notre rivière ? Comment parler de reconquête en laissant une 2×2 voies coupant notre ville en deux ? Ancré dans une démarche participative forte, le projet Rives Nouvelles porte cette vision globale d’une ville qui retrouve sa rivière sur l’ensemble de sa continuité. D’une ville qui redonne sa place à des espaces naturels de qualité, à la biodiversité. D’un hyper-centre continu du Boulevard Foch et jusqu’à la Doutre. Oui, ces projets sont ambitieux, oui leur coût est important. Il en va cependant du développement d’une grande agglomération qui répartira cet effort sur vingt ou trente ans. D’une agglomération qui depuis 35 ans est gérée avec sérieux. Mais notre agglomération est gérée avec sérieux depuis 35 ans. Ne laissons donc pas la Droite et le Président du Conseil Général, vu son bilan, nous imposer un cours de réalisme économique pour justifier son manque d’idées pour le territoire. »